Depuis leur création en 2012, les Brooklyn Nets n’avaient qu’une seule ambition : gagner le titre NBA. Le recrutement fut flamboyant mais les résultats décevants avec une seule qualification pour la demi-finale de conférence en trois saisons.
Le projet pharaonique de Mikhail Prokhorov est donc tombé à l’eau, et désormais, les Nets sont une simple bonne équipe de l’Est. Une équipe qualifiée pour les playoffs en 2015 certes, mais loin du monstre annoncé. Désormais, il faut reconnaître ses faiblesses et repartir sur un nouveau projet.
« On avait besoin d’arriver à Brooklyn avec une équipe qui, je pensais, pouvait gagner le titre », rappelle le GM Billy King au NY Daily News. « Maintenant, on est dans un état d’esprit où on n’a pas beaucoup de choix, mais on cherche des diamants bruts. Ainsi, des joueurs qui vont nous faire passer un cap, avec leur jeunesse. »
Billy King est donc conscient que les Nets ne sont pas l’équipe la plus sexy de la ligue. Financièrement plombée par les contrats de Deron Williams et Joe Johnson, la franchise ne pouvait pas non plus jouer sur l’attractivité de New York et Brooklyn. Les petits marchés, plus compétitifs sur le plan sportif, ont pris le pouvoir.
« Je ne pense pas que les joueurs veulent jouer dans un grand marché puisqu’aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, ils peuvent avoir leur propre visibilité. Ils n’ont pas besoin d’une grande ville pour les mettre en lumière. »
Deron Williams parti, les Nets tournent la page du bling-bling pour mieux repartir de l’avant. Avec Lionel Hollins aux manettes, Brooklyn veut devenir le Memphis de la côte Est. Une équipe de cols bleus, solide et solidaire.