Les Sixers ont utilisé 44 joueurs en deux ans…

L’an passé, 23 joueurs avaient porté le maillot de Philadelphie. Cette saison, Sam Hinkie a déjà réussi à faire « mieux » avec 24 joueurs signés au total au cours de cette saison. Au total, seuls trois joueurs (Wroten, Thompson et Sims) ont joué sur les deux saisons et ça nous donne donc 44 joueurs différents entrés en jeu. Certes, les Sixers préparent l’avenir mais ce dernier s’anticipe également sur le terrain : la cohésion, le jeu, les connivences sont autant d’éléments qui s’apprennent avec un minimum de stabilité. Les joueurs ne l’ont pas et ne cachent pas que c’est parfois compliqué.

« Je n’avais jamais vu ça. C’est très difficile en tant que joueur car on n’est pas habitué à ses coéquipiers. Nous étions habitués à des coéquipiers, des amis en dehors du terrain, qui ont été échangés, » s’épanche Jason Richardson, le vétéran de retour dans la rotation, auprès de The Intelligencer.

Cinq nouveaux joueurs sur le terrain depuis le All-Star Break

Au sein de l’effectif, seul Hollis Thompson a disputé un match lors de la première partie de la saison dernière. Depuis le All-Star Break, Brett Brown a dû intégrer quatre nouveaux joueurs avec JaVale McGee, Isaiah Canaan, Ish Smith et Thomas Robinson, sans compter Jason Richardson. Dans ces conditions, il est difficile de maintenir un fond de jeu.

« C’est sans aucun doute un ajustement. Les gars doivent apprendre les schémas. Cela va prendre un peu de temps, » répond ainsi Nerlens Noel.

Si l’entraîneur joue son rôle sans montrer de frustration, il reconnait qu’il aurait aimé pouvoir poursuivre avec le même effectif. Désormais, il va devoir faire avec de nouvelles têtes alors même que les précédentes apprenaient encore à jouer sous ses ordres.

« Il faut juste combattre au quotidien avec les outils que l’on sait faire marcher. Nous savons que notre stratégie marche. Nous devons simplement prendre un peu de temps et nous offrir une chance dans cette voie choisie, » a commenté Brett Brown.

Avec 25 matchs seulement à disputer, ce dernier voit le bout du tunnel. Rien ne dit d’ailleurs qu’il pourra compter sur les mêmes joueurs la saison prochaine, comme le démontre la situation de Joel Embiid, un temps annoncé sur le départ en dépit de son statut de n°3 de la Draft. Victime des décisions de sa hiérarchie, Brett Brown doit faire avec alors que le club affirme vouloir instaurer une culture de la gagne. Pour le moment, à Philly, la culture est essentiellement administrative.