À Utah, c’est l’heure de Rudy Gobert

Sur le plan individuel, c’est l’un des grands gagnants de la soirée. Débarrassé de la concurrence d’Enes Kanter, transféré au Thunder, Rudy Gobert est désormais titulaire au poste de pivot dans la raquette du Jazz. Le Français, qui n’est que « sophomore », a toute la confiance de son coach, et après un Rising Stars Challenge réussi, il peut tout casser lors des deux derniers mois de saison régulière.

« Vu sa défense face à LaMarcus Aldridge lors du dernier match face à Portland, il aurait de toute façon débuter ce match. C’est donc plus que probable qui le soit, et on n’avait pas besoin de faire des changements pour que ce soit l’heure de Rudy. »

Kanter parti, Quin Snyder a confirmé, à sa manière, que le grand Rudy allait désormais débuter les matches, et ce dès ce soir face aux redoutables Blazers. Ce n’est que justice au regard de ses performances en janvier : 9.4 pts, 9 rbds et 3.1 cts de moyenne. Mais il va falloir désormais assumer… et confirmer ce statut de 4e meilleur contreur de la ligue.

« C’est une super opportunité pour moi, et il faut désormais être prêt » a réagi Gobert dans le Deseret News, touché par la confiance de ses dirigeants.

« Rudy a progressé parce qu’il a faim »

Des dirigeants qui vont le surveiller de près pour éviter qu’il ne s’enflamme trop.

« Cet échange ne doit pas lui donner la grosse tête » ironise le GM du club. « Rudy va très bien le gérer. Ce que je dirais, c’est que Rudy est très ambitieux et très motivé. On le voit. On a eu la chance de le voir avant la draft, mais on ne l’avait pas anticipé à ce point. On a dû réagir, et on va faire en sorte qu’il reste humble. »

Au Jazz, l’humilité est une valeur essentielle, et le coach rappelle qu’être titulaire ne délivre aucun passe-droit.

« Rudy a encore du boulot… Je pense qu’il a progressé à ce point parce qu’il a faim. Mais personne n’est encore arrivé au bout… Rudy, notre équipe, Favors, Hayward… Aucun de nous, et je souhaite conserver cette manière de voir les choses. »