Alors que l’attitude méprisante de Marshawn Lynch envers les médias continue de faire des émules en NBA, avec Russell Westbrook ou Kyle Lowry qui l’ont adoptée dernièrement, notre confrère Sam Amick d’USA Today est allé demander au Parrain des interviews, Gregg Popovich, s’il fallait changer les choses pour éviter ce type de débordements. Grand spécialiste des réponses brèves et cassantes, l’entraîneur des Spurs a tenu à faire la distinction entre deux types d’interviews.
« Le seul moment où je ne suis pas coopératif, c’est pour les interviews à la fin des 1e ou 3e quarts temps. Autrement, je fais mes interviews normalement avec tout le monde, et avec le sourire. J’ai simplement un point de désaccord avec la NBA et je leur fais savoir à chaque occasion. Mais ça ne représente que 1% des interviews que je fais. »
De fait, Pop est généralement désagréable pour les interviews qui ont lieu pendant les matchs. Avant et après, il est bien plus disponible et s’avère même être un des meilleurs clients avec son décalage et ses remarques spirituelles. Par contre, pour les interviews en fin de quart-temps, Pop ne fera aucun effort.
« On ne peut pas répondre à une question en 10 secondes, c’est impossible ! »
« C’est insensé ! On ne peut pas répondre à une question en 10 secondes. C’est impossible ! J’en suis arrivé au point où je m’amuse de tout ça. C’est à la fois de l’humour et du sarcasme. Si on a un journaliste marrant, alors on va pouvoir rigoler. Comme avec [Craig] Sager par exemple. »
Malheureusement privé de son partenaire de jeu qui soigne encore son cancer, Popovich continue néanmoins de faire campagne contre ces interventions intempestives.
« Bien sûr. A chaque réunion annuelle des entraîneurs à Chicago, je le rappelle quand on se voit avec les représentants de TNT et ESPN. Je lève la main à chaque fois, et je dis, ‘Vous savez ce que je vais vous dire, je ne comprends pas pourquoi on doit faire ça, soumettre les entraîneurs et les journalistes à cette séquence idiote’. La télé est là pendant tous nos temps-morts. Ils ont des caméras partout. Ils entendent tout. Ils ont des micros et peuvent utiliser tout ce qu’ils veulent, on leur fait confiance. Avec un accès total comme ça, les interviews en fin de quart temps nous coupent de notre boulot. Et c’est ça mon point de désaccord avec eux. »