Les Lakers terrassent les Bulls après deux prolongations

Vainqueur à Golden State, Chicago n’est pas guéri, et continue de décevoir. Les coéquipiers d’un Derrick Rose très maladroit s’inclinent logiquement (123-118) après deux prolongations face à des Lakers limités, mais enthousiastes et accrocheurs. C’est leur 1ère victoire en 10 matches, et la joie du Staples Center fait plaisir à voir dans cette nouvelle saison galère.

Par où commencer ? Par le retour manqué de Pau Gasol, dont les stats flatteuses (20 pts, 10 rbds, 6 passes, 4 contres) trompent sur la marchandise défensive mais qui a offert la première prolongation aux Bulls, à 11 secondes du buzzer sur une claquette faite maison ?

Des Bulls dans la réaction, jamais dans l’action

Sur l’inconstance bipolaire de Chicago, capable mardi de taper les Warriors à l’Oracle, imprenable depuis 19 matches, puis de s’incliner au Staples, sans Kobe Bryant et Nick Young en face ? Par la fin de série des Lakers, qui s’imposent enfin après neuf défaites consécutives, grâce au trio Hill (26 pts, 12 rbds)-Wellington (23 pts)- Clarkson (18 pts, 4 passes, 4 rbds) ? Par les 9 pts inscrits par Jimmy Butler en une minute en fin de temps réglementaire ? Par le presque triple double de Joakim Noah (9 pts, 17 rbds, 9 passes) ou l’arrosage de D-Rose (7/26) ? Et si finalement on débutait par l’essentiel, une victoire 123-118, la première des Lakers depuis le 9 janvier, après 58 minutes de ce que Charles Barkley juge comme le pire match en double-prolongation qu’il ait jamais vu.

Il y aurait-il dû avoir une première prolongation ? C’est aussi une question à se poser. L.A avait la victoire en main avant qu’une press tout terrain et un coup de chaud de Butler, qui le soir de l’annonce de son premier All Star sort une joute à 35 pts et 16/18 aux lancers. Après la claquette de l’ancien favori Pau Gasol à 11 secondes du terme, Jordan Hill aura un jump assez ouvert devant le Catalan. Impeccable toute la soirée, l’intérieur angeleno sera plus adroit cinq minutes plus tard. Son jumpeur aura cette fois les honneurs du filet et sur la possession suivante Derrick Rose ne refera pas le sketch du clutch comme à l’Oracle. C’est parti pour cinq minutes de plus.

Là où logiquement L.A aurait dû flancher, vu son passif à domicile et sa nullité dans les moments importants, c’est Rose qui va continuer de déchirer, Butler qui va faire un air ball à trois points avant de malmener sa cheville, et Aaron Brooks qui sera expulsé…

Jimmy Butler : « On ne peut pas gagner si on ne défend pas »

Avec ses 8 pts en seconde prolongation, Wayne Ellington a confirmé son festival vain de l’avant-veille. Le banc californien (44 pts) aura cette fois été à la hauteur, notamment Carlos Boozer (16 pts), pendant qu’en face Tony Snell (4/12) et Taj Gibson (8 pts) ne répondaient pas présents à l’appel.

Maladroit (41% et 6/25 à 3 pts), Chicago, mené de 15 pts en seconde période, n’a pas mérité mieux que de retomber de son nuage en trompe l’œil. La défaite face au Heat au United Center n’était pas un accident. Ces Bulls là sont irréguliers voire imprévisibles, comme peut l’être Tom Thibodeau, qui a scotché Nikola Mirotic sur le banc après 12 minutes, certes insipide, en première mi-temps.

Les Lakers ont su ne rien lâcher et rester solides dans la tronche et sur les cannes, une réponse éloquente à ceux qui parlent de tanking. Byron Scott ne fera donc pas aussi mal sur le banc que pote Magic, qui en 1994 n’avait pas su éviter dix revers consécutifs.

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