Star des consultants football sur Canal+, Pierre Mènès nous avait avoué il y a trois ans que son idole absolue était tout simplement Magic Johnson.
Trois ans plus tard, et alors que le basket n’a jamais été aussi médiatisé en France, on est revenu sur cette passion pour le ballon orange, et plus particulièrement pour les passeurs.
D’où vous vient cette passion pour ce sport ?
Le basket pour moi se décline en deux choses. Le jeu d’abord, parce que mon fils y a joué, et l’a pratiqué à un assez bon niveau puisqu’il a fait partie des sélections juniors de Seine et Marne avec notamment Andrew Albicy. Il a ensuite été barré par sa taille, puisqu’il ne fait qu’1’80m, ce qui n’est pas exceptionnel. Et l’autre passion du basket, c’est les baskets ! (Axel son fils, co-gère aujourd’hui le magasin de sneakers Swish, Paris 16e).
Qu’est ce qui vous plaît dans cette discipline ?
Je pense que le basket est un sport qui supporte très bien la médiocrité. Un mauvais match de foot ou un mauvais match de rugby, ça devient vite l’enfer à suivre. Alors que même dans un mauvais match de basket NBA, il y aura toujours entre 100 et 120 points, quelques beaux shoots, et un ou deux dunks. D’ailleurs c’est très très rare de s’ennuyer à un match de basket. Le seul risque, c’est qu’il y ait une équipe qui prenne trop d’avance, sinon les matchs de basket sont toujours intéressants.
Comment consommez-vous le basket au quotidien ?
Je regarde la NBA et je regarde la France lors des compet’ internationales. J’ai l’application NBA sur ma tablette qui me permet de prendre des nouvelles un peu quand je veux.
Pour faire un parallèle entre foot et basket, Steve Nash, qui est amateur de football, avait dit que sa pratique du football l’avait aidé à apprécier les lignes de passes. Vous, qui avez pratiqué et suivez ces deux disciplines, partagez cette analyse ?
J’étais meilleur au foot qu’au basket… Mais c’est vrai que ce que j’aime dans le sport collectif, c’est la passe. Je suis un amoureux des passeurs. Autant vous dire que je me régale avec Dimitri Payet en ce moment, que mon joueur de de basket préféré c’est Magic Johnson, et que mon joueur de foot préféré c’est Safet Susic. C’est vrai que j’ai cet amour de la passe. Après ça ne veut pas dire que chaque meneur brille dans ce secteur. Tony Parker est un meneur de jeu fantastique, c’est pas un très très grand passeur. C’est plus un meneur-scoreur, ce qui est un petit peu différent. Mais c’est vrai qu’il y a des joueurs qui sont aussi capables d’inventer des passes au basket absolument incroyables. Il y avait notamment Jason Williams, qui n’a pas fait une carrière grandiose, mais qui a marqué les gens par cette qualité. Il faisait des passes de ouf !
Aujourd’hui c’est Rajon Rondo qui a repris le flambeau…
Oui… Rondo, Chris Paul aussi… Le basket américain est capable de fournir des stars à n’en plus finir. Il y en a une qui s’en va, une autre la remplace. Quand Jordan s’est arrêté on s’est dit qu’on allait être très seuls et puis Shaquille O’Neal et Kobe Bryant ont pris le relais, puis LeBron James aujourd’hui…
Vous devez être un fan du jeu des Spurs alors ?
Oui mais je pensais plutôt aux passeurs purs. Les Spurs, c’est plus un jeu collectif. Mais c’est vrai qu’à ce niveau, c’est ce qui se fait de mieux aujourd’hui. Et puis j’adore Boris Diaw. C’est un mec super sympa, intelligent, je l’apprécie beaucoup. On arrive toujours à se croiser une ou deux fois par an, c’est vraiment un mec sympa.
Quel est le joueur actuel que vous appréciez le plus ?
LeBron James, sans hésiter. Carmelo Anthony sans plus parce que c’est une machine à shooter, donc je kiffe pas trop. Ce qui me plaît chez LeBron James, c’est sa capacité à savoir tout faire. Il sait passer, prendre le jeu à sa charge, et puis je sais pas, j’aime bien sa personnalité… Il a une bonne gueule.
Vous avez dû être partagé lors des dernières finales NBA entre LeBron James d’un côté et les Français de San Antonio de l’autre ?
J’étais plus partagé il y a deux ans. Cette année, il a rapidement semblé évident que les Spurs allaient s’imposer. Donc, ça allait, j’ai pas trop souffert. Alors que la saison d’avant, avec ce fameux shoot dans le match 6 de Ray Allen… C’était marrant d’ailleurs puisque Falcao était dans les tribunes et s’est retrouvé juste derrière Allen au moment du shoot. Il a peut-être manqué la coupe du monde l’an dernier pour y retourner. Et puis il fera peut-être aussi les prochaines, vu qu’il n’est pas débordé par son temps de jeu en ce moment.