Gregg Popovich : « On ne jouera jamais aussi bien que lors de la finale »

Après six matchs, les Spurs ont équilibré leur bilan cette nuit face aux Clippers. Un départ lent qui s’explique par plusieurs facteurs : les Texans prolongent toujours leur préparation lors du début de saison en peaufinant les petits détails ; ils ont présenté plusieurs blessés avec Patty Mills, Tiago Splitter ou Kawhi Leonard et même Manu Ginobili encore souffrant des pépins engendrés après une longue campagne ; Gregg Popovich lâche volontairement des matchs en laissant ses cadres au repos et enfin, les Spurs ont probablement encore la tête à la belle saison accomplie l’an passé. 

Le coach l’admet sans honte : le titre n’est pas encore oublié.

« Je pense que c’est totalement compréhensible, logique car ce sont des être humains. » déclare Popovich, patient, au San Antonio Express-News.

Tim Duncan : « Quand on est champion, il n’y a plus de repos »

D’ailleurs, l’entraîneur aux cinq titres préfère de suite évacuer tous les doutes des observateurs qui s’attendent à une saison aussi aboutie que l’an passé.  Le jeu des Spurs sera plus laborieux et les victoires difficiles, d’une part parce que les organismes sont fatigués.

« On ne jouera jamais mieux que lors des trois derniers matchs de la finale. Si nous pouvions dupliquer cette performance, je prendrais sans hésiter. Et cela m’est égal que ce soit suffisant ou non. Essayer de combattre (le relâchement consécutif au titre) est une perte de temps, les choses se mettront en place d’elles-même avec le temps. » analyse t-il.

Pour son éternel bras droit sur le terrain, San Antonio est légitimement la cible des 29 autres franchises. Si l’équipe veut accomplir ce qu’elle n’a encore jamais réalisé, il lui faudra conserver sa concentration tout au long de la saison.

« En tant que champions en titre, il faut que tout le monde donne le meilleur de soi. Il n’y a pas de nuit de repos. La saison régulière devient une corvée. » poursuit Tim Duncan.

Même si, aujourd’hui, rien ne garantit un back-to-back aux champions en titre, il est trop tôt pour s’inquiéter à leur sujet. À quatre reprises, elle n’a pas su répéter une performance suffisante pour reconquérir son titre. À l’aube du déclin inéluctable de son groupe historique, en raison des retraites attendues à court terme de son ailier-fort et de Manu Ginobili, l’équipe n’a jamais été aussi consciente du travail à accomplir pour remporter deux titres de suite.

En évacuant d’emblée les inquiétudes sur ce début de saison, l’entraîneur fait ce qu’il sait faire de mieux : protéger son groupe. Un travail nécessaire tant dans ce genre de situations, l’équipe peut aussi devenir le plus dangereux de ses adversaires d’une saison déjà suffisamment compliquée ainsi.