Rajon Rondo : « On ne peut pas mesurer le coeur et l’envie »

Actuellement sur le flanc à cause d’une fracture de la main, Rajon Rondo essaie de rester positif. Après huit saisons dans la ligue, le meneur a tout connu à Boston et il doit désormais jouer le rôle du vétéran qui encadre les jeunes dans une équipe en reconstruction.

Interrogé par le Boston Herald, il assure toutefois qu’il est confiant pour le futur.

« Brad Stevens est très positif. C’est sûrement le coach le plus positif que j’ai connu durant ma carrière et c’est difficile de ne pas se donner à fond pour un gars comme ça », explique le joueur. « C’est comme ça tous les jours. Pas seulement dans le vestiaire, il est aussi comme ça loin des terrains, avec sa famille. C’est un modèle et il a tous les attributs d’un grand meneur d’hommes ».

Rajon ROndo : « Tout peut arriver »

Pour des Celtics qui n’ont plus le talent pour se mesurer au meilleur, c’est un aspect important.

« J’ai confiance en Danny Ainge, comme je l’ai dit il y a un mois. J’ai déjà connu ça. Une saison, on était la pire équipe de la ligue et, l’année d’après, nous étions les meilleurs », dit-il en référence aux arrivées de Ray Allen et Kevin Garnett en 2007. « Tout peut arriver. Les blessures sont un grand facteur dans le succès des équipes, tout comme la deadline des transferts. C’est ce qui rend la NBA aussi excitante ».

À entendre Rajon Rondo, ça pourrait bouger dans le Massachusetts. Certains pensent que c’est d’ailleurs lui qui pourrait faire ses valises. Mais le meneur préfère ne pas y penser et résume son état d’esprit.

« Si vous me donnez quatre gars qui vont se battre et jouer dur en permanence, j’ai l’impression de pouvoir gagner chaque match ».

Il étudie les stats avancées… avec un peu de scepticisme

Avec Brad Stevens, les Celtics ont également plongé dans la révolution des statistiques avancées. L’ancien coach de Butler était ainsi connu en NCAA pour tout analyser et il a amené ses méthodes à Boston. Rajon Rondo regarde ça de très près.

« Ça a élevé mon niveau d’attention », admet-il. « Dans le passé, on connaissait nos stats et il y avait un gars qui s’occupait des stats pour nous. Là, il y a toute une équipe qui peut vous en parler en permanence, c’est différent ».

Néanmoins, il reste sceptique sur l’intérêt général de cette analyse poussée.

« Le seul truc que je n’aime pas, c’est que ça ne mesure pas le coeur. Ils me disaient que Big Baby [Glen Davis] ne shootait qu’à 33% poste haut mais je veux Big Baby dans mon équipe en playoffs et dans les moments chauds, quand il faut aller au combat. Résumer Big Baby aux shoots qu’il prend, ça ne me va pas. Il va provoquer des passages en force, il y a des tas de choses non mesurables. Tout dépend de ce qu’on regarde, de ce qu’une personne fait sur le terrain par rapport à tout ça. Mais on ne peut pas mesurer le coeur et l’envie ».