Pour Al Jefferson, les Hornets vont être encore plus piquants que l’an passé

L’intersaison des Hornets s’est avérée particulièrement fructueuse. Depuis l’arrivée de Rich Cho comme General Manager, la franchise est passée de risible à destination potentielle pour les talents de la ligue. 

Construite via la draft et la signature de talents émergents, les Hornets sont devenus la saison passée les trouble-fête de la conférence Est. Trop court cependant pour inquiéter le Heat lors du premier tour des playoffs, Charlotte a ajouté de la folie et de la création avec Lance Stephenson, et de l’expérience avec Marvin Williams et Jason Maxiell. Dans le même temps, l’équipe compte développer ses jeunes, de Michael Kidd-Gilchrist à Noah Vonleh, actuellement blessé.

Revanchard, après des playoffs ratés

Pour la recrue-phare de l’an passé, Al Jefferson, cette saison pourrait être propice à de belles choses pour Charlotte, d’autant que la conférence semble plus ouverte que la saison dernière.

« Je suis tellement heureux à ce sujet que je n’ai même pas envie d’en parler de peur de tout faire foirer. » plaisantait à moitié l’intérieur, lors du media day. « J’ai pris beaucoup de plaisir l’an passé lorsque j’étais en bonne santé, et je l’ai été, et cela a commencé à rouler. Cette année, je pense que nous allons être dix fois meilleurs, et le staff a fait un super boulot. Ils ont comblé tous nos besoins. »

Limité par une blessure au pied lors des playoffs, Jefferson nourrit quelques regrets par rapport au déroulement de la post-saison.

« C’était vraiment moche. Je ne pouvais pas réaliser beaucoup de mes mouvements préférés au poste, je pouvais difficilement courir. C’était très douloureux. »

Il peut néanmoins se satisfaire de sa saison, conclue comme le seul joueur de l’Est à plus de 20 points et 10 rebonds par match. Étincelant, Jefferson n’a certes pas été sélectionné au All-Star Game – une injustice – mais a connu les joies d’une nomination dans la All-NBA Third Team. S’il prend bien soin d’éviter de fixer des objectifs concrets à son équipe, l’ancien joueur des Celtics veut gagner. Pour son coach, c’est la marque d’un leader.

« Au regard de ce que j’ai vu de lui en septembre, il a faim. » a déclaré Steve Clifford. « Il a le sentiment que nous pouvons avoir une excellente année et il a la rage de prouver aux gens qu’il peut encore très bien jouer. Pour moi, il accepte totalement la responsabilité d’être le meilleur joueur, et c’est le plus important. »

Si ses performances sont du même acabit que l’an passé, Al Jefferson aura peut-être enfin la reconnaissance qu’il mérite. Jamais All-Star jusqu’à présent, l’intérieur n’a pourtant guère à envier à la concurrence. L’Est est prévenu, les frêlons seront agressifs la saison prochaine.