Malgré une intersaison relativement décevante en termes de recrutement, dénué de superstars, la tendance est à la confiance du côté des Lakers. Quelques noms de bonne facture ont intégré l’équipe, tels que Carlos Boozer ou Jeremy Lin, les deux rookies que sont Julius Randle et Jordan Clarkson sont prometteurs et surtout, Kobe Bryant et Steve Nash semblent de retour en forme.
Kobe Bryant, Steve Nash et Carlos Boozer : les clés du succès des Lakers
Pour le General Manager de l’équipe, Mitch Kupchak, l’objectif est identique à celui des années précédentes : le titre.
« Oui, nous pouvons atteindre les playoffs. Chaque année, notre but est le même : gagner le titre. Pour cela, nous devons rester en bonne santé. Cela commence avec Kobe et Steve Nash, mais aussi Carlos Boozer. Une grosse partie de notre succès dépendra de leur état de santé. À l’heure actuelle, tout le monde est bonne santé. J’ai vu Kobe s’entrainer à Orange County avec les Lakers et il a l’air en pleine forme. Lui dit se sentir en excellente condition. Quand il est sur le terrain, quelques soient les circonstances, il vous offre une chance d’être bon. Nous sommes un peu plus prudents avec Steve Nash, évidemment, compte tenu de ce qu’il a vécu l’an passé et son âge. Mais il a l’air d’être très bien, bien plus cette année que l’an passé. Il a enchainé les jours d’entrainement, il a travaillé très tôt le matin et il est revenu très tard, la nuit, pour aller encore plus loin. »
Selon le General Manager, Kobe Bryant aurait notamment perdu entre 4 et 6 kilos par rapport à l’année passée et les conséquences de ses blessures au tendon d’Achille ou au genou seraient impossibles à déceler. Il s’attend à une excellente saison du « Black Mamba » même s’il a concédé qu’il faudrait gérer ses minutes, voire ses matchs. Byron Scott aura néanmoins le dernier mot à ce sujet.
« Souvenez-vous qu’en juin, nous n’avions que trois contrats… »
Le General Manager sait bien que la saison passée était une des pires de l’histoire son club mais lui préfère relativiser, incriminant les blessures plutôt que l’état d’esprit de ses joueurs.
« C’était une saison difficile. J’ai traversé des saisons plus difficiles. Nous avons eu des blessures et nous ne pouvons pas les contrôler. Parfois, vos joueurs ne sont pas assez efficaces ou l’équipe ne joue pas aussi bien qu’elle le devrait. Mais cette fois, il y a eu beaucoup de blessures et ce n’est pas de notre fait. »
Et si certains rappellent qu’à la place de LeBron James ou Carmelo Anthony, les Lakers doivent se contenter de Carlos Boozer ou Jeremy Lin, Mitch Kupchak rappelle le contexte de cette intersaison.
« Il faut garder à l’esprit qu’en juin, nous n’avions que trois contrats garantis et pas de coach. Nous avons eu beaucoup à faire. Il a fallu assembler notre effectif. Mais nous avons encore quelques places disponibles et nous les gardons au cas où (…) Nous avons eu deux tours de draft, nous avons de la flexibilité pour la prochaine saison. Nous pensons que nous avons les pièces nécessaires pour nous améliorer. »
« En 2008, les attentes étaient nulles puis nous avons fait un échange »
D’ailleurs, Kupchak rassure les déçus en comparant la situation actuelle avec celle de la saison 2007-08.
« Il faut se rappeler qu’en 2008, Kobe voulait partir, Andrew Bynum était blessé, les attentes n’étaient pas très élevées puis, nous avons fait un échange et nous sommes allés jusqu’en finale. Donc notre message à nos joueurs est qu’il faut toujours viser le titre. Ils doivent faire leur travail et je dois faire le mien. (…) Je n’ai jamais vraiment pensé que nous obtiendrions un gros nom cet été. Nous y étions presque, nous y étions presque, » a t-il confié, en affirmant par la suite que la situation pourrait changer. « Nous aurons quelqu’un. À un moment donné, cela arrivera. »
En attendant, les Lakers partent dans l’inconnu avec un nouveau coach, une équipe presqu’intégralement remaniée et deux stars vieillissantes de retour de blessure. S’il ne faut jamais contredire trop vite le General Manager, toujours capable d’un coup de génie, son discours ressemble beaucoup à la méthode Coué.