Les Américains lançaient les hostilités pour le stade des huitièmes et ils n’ont pas tremblé. Face à leurs voisins mexicains, les hommes de coach K ont été sérieux de bout en bout, respectant à la lettre les consignes de leur staff. Présent d’emblée en défense, Team USA s’est rendu la tâche facile et forcément, ça plaît à coach K.
« Je n’ai aucun reproche à faire à mes joueurs. Six matchs en huit jours, ce n’est pas facile. » concède Mike Krzyzewski enconférence de presse. « Ils sont très attentifs. J’aurais aimé qu’ils se connaissent un peu mieux mais on ne peut pas forcer ces choses-là. La cohésion d’un groupe prend du temps à se développer. Ils sont tous à l’écoute et jouent pour le collectif. Ce qui me satisfait le plus, c’est que nos performances en attaque ne changent pas notre défense. Ils ont une belle attitude défensive et c’est très positif. »
Meilleur scoreur du match avec 20 points à 6/9 à trois points, Stephen Curry a répondu présent après un premier tour plutôt délicat en termes d’adresse extérieure. Le meneur des Warriors s’est surtout félicité de la progression constante du groupe. Comme en 2010, la troupe américaine commence à monter en régime avec les matchs couperets.
« On a rendu une bonne copie. On a pris un bon départ sur les cinq premières minutes. Notre défense est notre fonds de commerce; on met une grosse pression sur l’adversaire pour le sortir de sa zone de confort. Si on fait ça d’entrée de jeu, ça nous permet de nous lancer pour tout le match. On a essayé de se concentrer sur nos faiblesses et je pense qu’on s’améliore de match en match. On se sent de plus en plus à l’aise dans le collectif et on s’habitue les uns aux autres. »
Qualifiés pour les quarts de finale où ils affronteront la Slovénie des frères Dragic, les Américains gardent la tête sur les épaules et restent concentrés sur leur objectif. Klay Thompson s’en fait l’écho en rappelant qu’il faut prendre les étapes les unes après les autres.
« L’Espagne a une superbe équipe. Ils jouent ensemble depuis plus de dix ans maintenant. Mais on ne se projette pas si loin encore, il faut tout donner à chaque match. Il faut qu’on respecte chaque équipe car c’est à ce moment-là qu’on se fait cueillir à froid. »
De fait, les erreurs du passé font les leçons du présent et nul doute que le staff américain a prévenu ses ouailles que la route vers la médaille d’or ne sera pas un long fleuve tranquille. Face à la Slovénie en l’occurrence, Team USA aura une belle occasion de confirmer sa montée en régime.