Pour la première fois de son histoire, Adidas n’est plus le 2ème équipementier sportif des Etats-Unis. Derrière, l’intouchable Nike et ses 9 milliards de chiffres d’affaires sur les douze derniers mois, on trouve désormais l’ambitieux Under Armour, dont les ventes de chaussures et de vêtements ont généré 1.2 milliard de dollars, soit une croissance de 20% en un an (source : Sterne Agee and SportScanInfo).
Adidas, qui domine (de peu) le marché européen devant Nike, a connu une chute de 23% de son chiffre d’affaires aux Etats-Unis, pour atteindre 1.1 milliard de dollars. Pour la marque à trois bandes, c’est évidemment un échec, et ce alors que la marque a englouti Reebok en 2005.
Adidas en manque de stars
Pour Mark King, nouveau patron d’Adidas pour l’Amérique du nord, cet échec est lié à deux facteurs essentiels. Aux Etats-Unis, et alors qu’il est l’équipementier officiel de la NBA, Adidas s’est trop concentré sur le soccer, et s’est montré trop frileux en matière d’innovation.
« Aux Etats-Unis, nos deux principaux concurrents réinventent en permanence leur modèle » explique-t-il au Wall Street Journal. « Ceux qui gagnent aux Etats-Unis sont ceux qui s’adaptent aux clients et au marché. On se doit donc d’être plus rapide. On doit aussi être plus présent sur le football, le baseball et le basket. »
Si l’on se focalise uniquement sur le basket, et la NBA plus précisément, on constate que Nike peut se targuer de posséder dans son giron LeBron James, Kevin Durant et Kobe Bryant, ou Carmelo Anthony et Chris Paul chez Jordan Brand. Pendant ce temps-là, Adidas a misé sur un joueur blessé depuis deux ans (Derrick Rose), un autre qui a déçu (Dwight Howard), et d’autres qui viennent d’être coupés de Team USA (Damian Lillard et John Wall).