Face à une Croatie tenace mais trop désorganisée, la Grèce a déroulé un jeu agréable, aéré et solidaire, soit sa marque de fabrique depuis le début de la compétition (23 passes décisives, dont 10 pour Zizis). Portée par ses cadres, Nick Calathes et Ioannis Bourousis, la sélection hellène est restée sereine et s’impose 76 à 65.
Un début de match hésitant
L’entame du match se déroule sur un rythme frénétique, les deux équipes ont décidé de courir et à ce jeu, ce sont les ailiers qui en profitent : Kostas Papanikolaou côté hellène, Dario Saric chez les Croates. Les deux futurs joueurs NBA se montrent tous les deux entreprenants, mais à ce jeu, c’est le Grec qui est le plus convaincant. Sur demi-terrain, la Croatie peine, gênée dans ses transmissions.
Jasmin Respesa a donné pour consigne de servir l’intérieur mais le pauvre Ante Tomic ne parvient que trop rarement à recevoir le ballon. Ses hommes résistent néanmoins bien à la pression grecque et le premier quart-temps ne s’achève que sur un écart de deux points : 16 à 14 en faveur de Nick Calathes et ses coéquipiers.
La Grèce prend ses marques
Le second quart-temps voit l’équipe grecque plus appliquée et cela se ressent tout de suite. L’alternance extérieure/intérieure fonctionne à merveille : soit Iannis Bourousis, Kostas Kaimakoglou ou Georgio Printezis font la différence, soit Nick Calathes, Nikos Zizis ou Uros Slokar créent le danger. Les solutions sont trop nombreuses pour la Grèce, d’autant que Giannis Antetokounmpo est présent pour assurer un rôle de facilitateur à la Boris Diaw : en défense ou en attaque dans l’organisation du jeu. Le collectif croate se délite totalement et la frustration se lit sur les visages. Les systèmes s’achèvent prématurément par des tentatives individuelles foireuses ou des pertes de balle. La Croatie n’inscrit que 9 points et prend l’eau. À la mi-temps, la Grèce est devant 36 à 23.
La Croatie pousse, en vain
À la reprise, les défenses se resserrent à nouveau mais ce n’est pas à l’avantage croate, tenu à 2 points en l’espace de cinq minutes de jeu. Même si les Grecs sont maladroits, ils font la différence au rebond et Nick Calathes fait mal en provoquant trois fautes sur transition. Après cinq minutes, les Croates sont déjà dans la pénalité. Après un temps-mort de Respesa, le rythme revient de part et d’autre. Les Croates retrouvent un mouvement de balle décent et fort logiquement, Bojan Bogdanovic retrouve des positions de tir, avec succès. Grâce au soutien de Roko Leni Ukic et Ante Tomic, la Croatie revient à moins douze.
L’ultime période débute sur un faux-rythme et les paniers s’inscrivent avec parcimonie. Mais alors que la Grèce semble mettre la main sur le match, les Croates parviennent à nouveau à revenir à dix longueurs à 5:30 de la fin du match, notamment grâce aux percussions de Lafayette et les trois-points de Rudez et Ukic. Malgré la pression, les hommes de l’excellent Fotis Katsikaris ne craquent pas.
En dépit de l’absence de ses plus grands noms (Vassili Spanoulis, Dimitri Diamantidis, Sofoklis Schortsainitis), la Grèce reste particulièrement redoutable et surtout, ne semble pas forcer, même dans les moments cruciaux. En tête du groupe B, il faut compter sur elle pour la suite de la compétition.
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