Sans jamais trembler, la sélection américaine a fait le travail face à des néo-zélandais simplement trop limités. En s’imposant 98 à 71, Team USA a remis les pendules à l’heure et a pu faire tourner l’effectif. Au final, peu d’enseignements si ce n’est une grosse prestation physique, nuancée par une certaine légèreté offensive. Individuellement, Kenneth Faried et Anthony Davis confirment que leur envergure fait la différence à ce niveau.
Un début de match disputé
Les Américains n’ont pas envie de subir les mêmes difficultés que face à la Turquie et montrent de l’engagement physique dès le début. Stephen Curry et Kenneth Faried permettent à leur pays de prendre rapidement les devants. Les néo-zélandais sont volontaires en attaque mais perdent trop de ballons pour le plus grand plaisir des bestiaux adverses, toujours prompts à jouer en transition. En défense, les Tall Blacks sont en retard sur les replis et les rotations. Évidemment, les Américains s’en donnent à coeur joie, même si eux aussi manquent d’adresse et de rigueur sur la tenue du ballon. Après dix minutes de jeu, l’écart n’est que de sept points en faveur de Team USA.
Kenneth Faried fait parler son physique
Lors de la période suivante, les hommes de Mike Krzyzewski élèvent encore l’intensité défensive, comme l’attestent l’activité de Klay Thompson sur les ailes et celle de Kenneth Faried dans la peinture : la simple présence du Nugget constitue une force de dissuasion, tandis que l’arrière des Warriors ne laisse pas un centimètre aux extérieurs kiwis. Ce dernier se montre l’un des plus entreprenants et fait parler son adresse à trois reprises. Du côté néo-zélandais, il y a de belles séquences de jeu et de courageuses initiatives, notamment de la part de Corey Webster ou Thomas Abercrombie mais l’étau américain est vraiment compact. À la pause, les États-Unis sont devant (57-35).
Une seconde mi-temps à sens unique
La tendance ne s’inverse pas à la reprise. Physiquement, les Américains sont largement au-dessus et profitent de l’envergure d’Anthony Davis et Kenneth Faried. Les deux intérieurs règnent sur la peinture chacun dans un registre différent : ligne de fond pour le Pelican, dans l’axe pour le Nugget. Néanmoins, Team USA manque d’application, notamment James Harden, brouillon dans l’organisation. Les kiwis ne peuvent malheureusement pas en profiter, bien que BJ Anthony et Casey Frank assurent d’excellents passages. Les dix dernières minutes concluent cette partie en roue libre : les Américains coupent avec succès les lignes de passe et font le travail en transition (28 pts sur contre-attaque). Anthony Davis poursuit son festival, avant de repartir sur le banc à sept minutes de la fin. Mike Krzyzewski en profite pour relancer DeMarcus Cousins, Rudy Gay et DeMar DeRozan. Malgré l’écart important, la Nouvelle-Zélande ne démérite pas et reste dans le match jusqu’au coup de sifflet final : Ed Bartlett rentre un dernier trois points avec la planche pour repasser sous les trente points.
Parmi les satisfactions dans le camp américain, outre l’hydre à deux têtes intérieure : Stephen Curry, Klay Thompson et Kyrie Irving ont montré beaucoup de sérieux. Malgré ses fautes de distraction, James Harden a eu de l’impact. Quant à Derrick Rose, il a à nouveau souffert dans ses prises de décision.
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