Matchs
NBA hier
Matchs
hier
HOU131
GSW116
LAL96
MIN103
Pariez en ligne avec Unibet
  • DET1.8NEW2.02Pariez
  • LA 1.34DEN3.2Pariez
  • 100€ offertsLa suite →

Rony Seikaly, des parquets aux platines

Premier joueur drafté par le Heat, Rony Seikaly est un personnage passionnant. Né au Liban, ce bon pivot des années 90 a grandi en Grèce, puis a porté le maillot américain. Le tout avant de devenir un DJ reconnu !

Si le Shaq est connu à travers le monde pour ses dunks avec les jambes écartées, à tel point que ce fut le logo de sa chaussure signature chez Reebok, c’est en fait à un autre ancien babar du Heat qu’on doit ce geste : Rony Seikaly. Beau bébé de 2m09 pour 115 kg né à Beyrouth le 10 mai 1965, premier joueur drafté par la franchise du Heat, et désormais DJ et promoteur millionnaire, Seikaly est un personnage à part dans le paysage NBA.

Un visage familier de South Beach

Comme le racontait Vice il y a 6 ans, chacun des habitants familiers du centre ville de Miami, où Rony a élu domicile après sa fin de carrière professionnelle en 2000, a déjà croisé le géant et dispose d’une anecdote personnelle avec Rony. Il faut dire que Seikaly est omniprésent à Miami puisqu’il a investi dans plusieurs restaurants et clubs du quartier.

Après avoir mis des billes dans l’immobilier à South Beach, l’ancien de Syracuse (où son maillot est retiré) a également poursuivi sa passion : la musique. « Le sport, c’est l’amour de ma vie mais la musique, c’est ma passion. Je fais de la musique depuis que j’ai 14 ans. J’adore la musique disco et la musique électronique des années 80. J’ai toujours été intéressé par produire de la musique. J’ai commencé avec Louie Vega et il m’a beaucoup aidé quand j’ai débuté dans le milieu. Mais avec les différentes mouvances de la musique house, la scène a pas mal changé. »

Désormais DJ reconnu qui tient son propre show sur Radio XM (si vous voulez tester le son Seikaly, c’est par ici) chaque semaine, mais aussi directeur de son propre label depuis 2018, Seikaly est le patron d’un business diversifié qui marche du tonnerre. Pourtant, niveau basket, il n’a jamais été vraiment impressionné par les Three Amigos… ou toute la génération actuelle en général.

« Les gars de la vieille garde feraient la misère aux jeunes d’aujourd’hui. Hakeem, Kareem, Magic, Larry. Ils leur botteraient les fesses » expliquait-il il y a six ans. « Le basket a perdu son identité de nos jours. Avant, il y avait un costaud dans la peinture et il attirait les prises à deux ou à trois. Qui se fait encore trapper ? Personne. Tout est ramené aux qualités athlétiques. »

Most Improved Player en 1990

Comme il le dit lui-même par ailleurs, sa carrière NBA semble loin. Ayant raccroché les baskets après une ultime saison à Barcelone en 2000 (seulement 3 matchs mais à 15 points, 7 rebonds tout de même), Rony a bien bourlingué depuis avec ses soirées de jet setters partout dans le monde, y compris à Ibiza où il a déjà réalisé son rêve de mixer en soirée. Mais ses 10 ans en NBA ont été à son image : solide ! 15 points, 9 rebonds et plus d’un contre par match en 678 matchs entre 1988 et 1999.

Débarqué à Syracuse après une enfance passée en Grèce (au lycée américain d’Athènes), Seikaly va rapidement devenir une légende vivante sur le campus des Orangemen. Détenteur de nombreux records aux points, aux rebonds ou aux double-double, le musculeux pivot sera le premier joueur NCAA drafté par la toute nouvelle franchise du Heat de Miami en 1988. Pour ne rien gâter, Seikaly va même être sacré champion du monde avec Team USA en 1986 alors que la Grèce avait refusé de le naturaliser auparavant… « J’ai tellement bossé après ma première année en NBA que mes efforts ont fini par payer » raconte Seikaly.

Et pour cause, Seikaly va revenir très fort pour sa deuxième saison en NBA en remportant au passage le titre de Most Improved Player en 1990. Il cumulera 17 points et 10 rebonds de moyenne sur l’année, soit la première de cinq saisons consécutives terminées en double-double de moyenne (aux points et aux rebonds).

Surnommé le « Spin Doctor » pour sa capacité à enrouler ses adversaires poste bas, comme pour sa passion pour faire tourner les platines, Seikaly est plus que satisfait de son parcours ! « J’ai toujours été un outsider. Etant le blanc bec venu de Grèce à la fac, j’étais clairement un outsider. Les gens disaient ensuite que je ne pouvais pas jouer dans la Ligue. Et maintenant, regardez moi. Ma fille a réussi à me débloquer dans le dernier NBA Jam pour jouer avec mon personnage. Ma vie entière est surréaliste ! »

Son geste fort pour Magic Johnson

Montagne de muscles impressionnante dans la NBA des années 90, Rony Seikaly faisait partie de ses joueurs à fort caractère qui n’hésitaient pas à faire sauter le masque et exprimer pleinement leurs émotions. Et puis ses dunks retentissants et autres agressions vers le cercle sont restées dans les mémoires. Pour info, Rony détient toujours le record de rebonds (34) et de contres (8) sur un match pour la franchise du Heat.

Homme de cœur et curieux de tout (en 2007, il a même voulu s’essayer au beach volley professionnel), Seikaly avait aussi marqué les esprits juste après l’annonce de la séropositivité de Magic Johnson. Il avait alors proposé un duel en un contre un au meneur des Lakers pour prouver au grand public que le virus HIV n’était pas transmissible par contact cutané.

« Les gens n’étaient pas très éduqués sur la question à l’époque. J’ai eu la chance d’avoir une bonne éducation dans ma famille et c’était le moins que je puisse faire. Quand je suis arrivé dans la ligue, Magic et Larry, ont fait énormément pour élever les salaires pour tous les autres joueurs. Je leur dois ma carrière. Donc, quand j’ai appris pour Magic, je suis venu le voir et je lui ai dit : ‘Allez, on joue !’. »

Quant à la pression de mixer devant des milliers de personnes alors qu’il ne vient pas de ce milieu, il la balaie d’un revers de la main. « Les gens me demandaient si j’étais nerveux à l’idée de mixer, et je disais « non ». La pression, c’est d’avoir des millions de personnes qui vous regardent à la télévision, des milliers de personnes dans la salle alors que que vous devez prendre un tir pour gagner, ou prendre un rebond » racontait-il en 2018 au magazine Forbes. « Il n’y a pas de pression à jouer de la musique pour les gens. C’est un don qu’on m’a donné et que je partage. Et si les gens aiment ça, ils l’apprécient. Et si les gens ne l’aiment pas, ils continueront à écouter quelqu’un d’autre. En basket-ball, vous n’avez pas ce choix. Vous devez être productifs tout le temps. »

Suivez toute l'actualité NBA sur la chaîne WhatsApp de Basket USA

Suivez nous également sur Google Actualités

Tags →
Commentaires
Forum (et HS)  |   +  |   Règles et contenus illicites  |   0 commentaire Afficher les commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *