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LeBron James – Tim Duncan : amicalement vôtre

votrePour la troisième fois, Tim Duncan et LeBron James se retrouvent en Finale NBA. Difficile d’imaginer deux superstars plus opposées l’une de l’autre. Dans leur parcours, leur éducation, leur évolution, leur carrière, leur jeu, tout semble les opposer… C’est le succès qui les rapproche.

ENFANCE

Le 17 septembre 1989, Tim Duncan et sa famille se protégent dans leur maison de Christiansted, dans les Iles vierges. L’ouragan Hugo, l’un des plus violents jamais enregistrés, approche et le jeune Tim, qui a alors 13 ans, attend avec ses parents et ses soeurs que la tempête passe, en espérant que rien de grave n’arrive.

« C’était effrayant, » expliquera-t-il plus tard. « On pouvait entendre les arbres se briser à l’extérieur. Je n’avais jamais connu quelque chose comme ça. »

Mais Tim Duncan possède une figure paternelle forte : son père.

« Il en avait déjà vécu. Je l’ai regardé et il n’avait pas peur. Le voir ainsi, ça me rassurait. »

À Akron, LeBron James grandit lui sans père, parti avant sa naissance. Le jeune garçon déménage souvent, passe de maison en maison, au gré des mains qui se tendent et qui acceptent d’aider sa mère, Gloria James, qui vivote de petits boulots et le protège. Eddie Jackson, ancien dealer, lui sert de référence temporaire, le temps que dure sa relation avec sa mère.

Ce sera néanmoins la représentation paternelle la plus stable qu’il aura dans un quartier marqué par le chômage et la délinquance.

« Tous ceux qui connaissent Elisabeth Park savent à quel point c’est horrible », confira-t-il plus tard. « Il y a toujours des coups de feu, des voitures de police qui patrouillent en permanence. Gamin, ça m’effrayait mais je n’ai jamais été impliqué dans ces trucs. Ça ne me correspondait pas. Je savais que c’était mal. »

Sur l’île de Sainte-Croix, le passage de l’ouragan n’a pas trop abîmé la maison des Duncan. Mais la piscine locale est détruite. Excellent nageur, le jeune Tim est un grand espoir de la natation des Iles vierges, et même des Etats-Unis. On commence même à parler de lui pour participer aux Jeux olympiques de 1992.

Sans piscine, le club de Sainte-Croix décide de poursuivre les entraînements dans l’océan mais Tim Duncan, effrayé par les requins, n’est pas emballé. Il se met à sauter de plus en plus de séances et sa mère est de plus en plus malade, touchée par un cancer du sein.

Le 24 avril 1990, la veille de l’anniversaire de Tim Duncan, Ione Duncan décède. Celle qui l’avait encouragé lors de toutes ses compétitions de natation désormais partie, l’adolescent perd le goût pour ce sport et préfère simplement passer du temps en famille pendant cette période difficile.

MENTOR

En CM1, LeBron James a pris beaucoup de retard par rapport à ses camarades de classe. Obligé de déménager souvent (plus de dix fois avant son huitième anniversaire), il se fait peu d’amis et manque souvent l’école. Sportivement, par contre, il brille déjà dans l’équipe de basket local des South Side Rangers. Pour qu’il continue à jouer et pour que son environnement se stabilise, son coach de l’époque, Frankie Walker, propose de l’accueillir chez lui pendant quelques mois.

À huit ans, le jeune LeBron prend donc son sac et quitte sa mère, qu’il ne verra que le week-end.

« Ils m’ont apporté de la discipline. Ils me réveillaient tous les jours pour que j’aille à l’école. Il y avait des jours où je ne voulais pas y aller. Faire partie de cette famille, avec un père et une mère… Un frère et deux soeurs… C’était incroyable pour moi, à cet âge. Ça m’a ouvert les yeux et ça m’a permis de devenir ce que je suis, ça m’a guidé. »

Dans les Iles vierges, Tim Duncan ne fait plus vraiment de sport après le décès de sa mère. Sa grande soeur Cheryl est revenue et, avec elle, son mari Ricky Lowery. Ancien meneur de jeu à l’université de Columbus, dans l’Ohio, il décide d’enseigner à son jeune beau-frère les rudiments du basket, de peur que celui-ci perde rapidement tout goût pour le sport.

À 14 ans, Tim Duncan est grand pour son âge (1m83) mais il n’est pas non plus immense. En tout cas, personne ne s’attend à ce qu’il dépasse les 2m10. Ricky Lowery décide donc d’entraîner le jeune Tim comme un extérieur, en lui faisant travailler son dribble, ses passes, ses sorties d’écran, son tir à mi-distance… Une activité temporaire avant la reconstruction de la piscine.

« Je me rappelle avoir pensé que je retournerais nager une fois que la saison de basket serait terminée. Mais la saison de basket ne s’est jamais terminée ! »

ARRIVEE EN NBA

Phénomène dans son lycée de Saint Vincent-Saint Mary, LeBron James fait tourner la tête de tout le monde en 2003. Il fait déjà la couverture des magazines et ses highlights sont diffusés en boucle sur ESPN. Quelques jours avant la loterie de la draft, il signe un gros contrat avec Nike alors que l’équipementier voulait attendre de savoir où il allait atterrir.

« J’ai pu regarder le tirage au sort l’esprit tranquille parce que le contrat avec Nike avait été signé. Ça avait pris du temps à se mettre en place mais ça avait été fait et le lieu où j’allais jouer n’avait plus d’importance. C’était crucial à mes yeux. »

Le reste, c’est simplement le destin.

« Quand il y a eu la publicité et qu’on a su qu’il restait Denver, Memphis (dont le choix a ensuite été envoyé à Detroit) et Cleveland, j’avais le sentiment que j’allais rester à la maison. Les gens commençaient à parler dans la pièce. J’étais vraiment impatient ».

Après quatre ans à l’université de Wake Forest, Tim Duncan vit la loterie de la draft 1997 dans une toute autre ambiance.

« J’étais chez un ami », expliquera-t-il plus tard. « J’étais certain d’aller à Boston, ils avaient deux choix. Et puis ils ont eu le sixième et le troisième choix. D’un coup, je me suis de nouveau intéressé au tirage. Et puis Philadelphie est sorti et je savais que j’allais aller à San Antonio. C’était un sentiment génial, je voulais juste jouer en NBA. J’avais patienté quatre ans, je ne savais pas à quoi m’attendre ».

À 21 ans, il reçoit Gregg Popovich sur son île pendant l’été. L’intérieur emmène son futur coach nager dans l’océan, de plus en plus loin de la plage. « Pop » commence à prendre peur mais ne lâche pas, soucieux de ne pas montrer de signe de faiblesse. Le reste du temps, les deux hommes discutent de tout, sauf de basket.

« Je me rappelle de ces moments avec émotion », assurera le coach. « C’est comme si un respect immédiat s’était installé entre nous. Comme si nous étions des âmes soeurs ».

À 18 ans, LeBron James prend lui un vol commercial pour Cleveland le lendemain de sa draft. Invité par l’équipe de baseball des Cleveland Indians, il effectue le premier lancer lors du match de l’équipe et marque son arrivée dans la ville.

« C’était terrible. Je n’ai jamais effectué un autre lancer dans un match de baseball. Et je ne le ferai jamais ».

EVOLUTION

À San Antonio, l’impact de Tim Duncan a été immédiat. Voilà seize ans qu’il est un véritable métronome. Rapportées sur 36 minutes, ses statistiques sont ainsi incroyablement constantes depuis son arrivée dans la ligue.


Fidèle aux Spurs depuis toujours, malgré un flirt avec le Magic en 2000, Tim Duncan sait qu’il est toujours le leader de cette équipe. En 2008, il a pourtant accepté de ne plus être le centre offensif de la franchise, laissant cette charge à Tony Parker et acceptant un nouvel équilibre d’attaque.

« Je ne peux plus faire ce que je pouvais faire », explique-t-il désormais. « Mais je suis capable de profiter de ce que font mes coéquipiers et de les laisser créer pour moi ».

Pour LeBron James, le chemin a été plus tortueux. Après avoir échoué dans sa quête du titre à Cleveland, il annonce lors de « The Decision » qu’il quitte les Cavaliers pour rejoindre Miami à l’été 2010. L’épisode est resté célèbre, a été parodié des milliers de fois et a endommagé pendant longtemps l’image du joueur. Mais le King ne regrette que la forme.

« C’est la meilleure chose qui me soit arrivé. J’en avais besoin. Ça m’a aidé à grandir en tant qu’homme, en tant que professionnel, en tant que père, en tant que petit ami. J’étais cloitré, j’avais passé toute ma vie à Akron, dans l’Ohio. Vingt-cinq ans. Même si je jouais à Cleveland, je vivais toujours à Akron. Je connaissais tout le monde, tout le monde me connaissait. Tout était confortable. J’avais besoin de quitter ce confort ».

À Cleveland, il était le centre de l’équipe. À Miami, il a petit à petit repris ce rôle, Dwyane Wade acceptant de devenir son lieutenant. Mieux entouré, moins touché par les avis extérieurs, il reste sur deux titres consécutifs et peut réussir le triplé. À l’image de son idole, Michael Jordan.

RELATIONS EXTERIEURES

Adulé par les spécialistes, le « Big Fundamental » n’a jamais vraiment séduit le grand public. Il faut dire que Tim Duncan se moque de son image et les relations extérieures, ce n’est pas pour lui.

« Avec les médias, je reste basique et en surface. On parle de basket. Je leur donne ce qu’ils veulent puis je rentre à ma maison. Je me fiche que les gens ne me connaissent pas, qu’ils veuillent en savoir plus ou des trucs comme ça ».

Quant aux contrats publicitaires, il en prend le moins possible.

« Ce n’est juste pas très important pour lui », assure son premier agent, Lon Babby. « Je devais être bien sûr de faire ce qu’il voulait, pas ce que je voulais. »

Pour LeBron James, la vision est complètement inverse.

« Si j’arrive à devenir le premier athlète milliardaire, ce sera ma plus grande réussite, évidemment. Je veux maximiser mes possibilités en termes de business. Et si j’y arrive, si je réussis à devenir le premier athlète milliardaire… hip, hip, hip hourrah ! »

Beaucoup plus démonstratif, peut-être moins à l’aise par rapport à son image et dans sa peau, LeBron James a connu une trajectoire totalement différente de celle de Tim Duncan. Ce sont les titres, les trophées de MVP, les victoires et l’impact sur le basket qui les rapprochent. Et leur volonté de gagner, encore et encore.

« Gagner, c’est ma drogue », conclut le King.

« Mentalement, il vaut mieux attaquer quelqu’un jusqu’à ce qu’il se brise », assure de son côté Tim Duncan. « Ne pas répondre, ne pas montrer d’émotion. Juste continuer de jouer. Au final, ça rend fou ».

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