La clé du succès de Miami : rester imprévisible !

Depuis la formation du Big Three de Miami, Erik Spoelstra a souvent été critiqué ou contesté dans son rôle de coach.

L’entraîneur Heat a souvent tâtonné dans la tactique du Heat, d’abord en mettant en place une équipe de contre-attaque, puis (et désormais) capable de défendre très fort sur un rythme plus lent, plus posé, tout en gardant ses qualités fantastiques de transition.

Au fil des années, et malgré sa jeunesse et l’échec de 2011, Spoelstra s’est donc adapté à son équipe pour au final s’appuyer sur une philosophie simplette mais risquée : tout baser sur la surprise et l’inattendu.

Il a changé les habitudes des joueurs

« Ce n’est pas une question de qui, mais de comment et quand », résume Erik Spoelstra au USA Today.

En quelques années, Spoelstra a déplacé LeBron James poste-bas et Chris Bosh derrière la ligne à 3-pts ; fait travailler le jeu sans ballon à Dwyane Wade ; positionné Ray Allen dans un rôle de sixième homme, inédit pour lui. En clair, il a tout tenté et changé de nombreuses fois ses rotations et ses formations. Il possède le talent nécessaire pour faire cela, mais les joueurs adhérent parfaitement et cela rend les choses encore plus compliquées pour les équipes adverses, contraintes d’affronter une équipe caméléon.

Des coups de poker avec les stars

Derniers exemple en date : Shane Battier et Udonis Haslem, tout deux titulaire une fois en finale de conférence. Ou encore la gestion de Norris Cole, qui est resté muet les deux derniers matches contre Brooklyn et le premier contre Indiana. Le Game 2 ? Excellent avec 11 points et précieux en défense face à Lance Stephenson. Une idée lancée par… James.

« Je connais notre équipe, et il (Spoelstra) m’autorise, avec D-Wade car nous avons 10 ans d’expérience, pour faire des ajustements dans le match et ce qui est le mieux pour notre équipe », raconte James.

Spoelstra n’a donc pas peur d’essayer de nouvelles tactiques pour gagner, des coups de poker, avec l’aval de ses superstars. Là où certains coaches restent bloqués sur leur idée et ne veulent rien changer dans leur logique. Sa philosophie est centrée sur l’incertitude. Chaque joueur est mis en danger, forcé de se renouveler pour être efficace dans un rôle qu’il n’avait pas prévu. Certains sont aussi mis au placard quelques matches, avant de devenir le héros d’un match important. Dans le genre, on peut aussi repenser à James contre Derrick Rose en 2011, en finale de conférence. Le King avait défendu sur le MVP de la saison dans les moments importants. Avec succès.

Une logique qui peut ressembler à celle de Gregg Popovich, jamais le dernier pour bluffer. Sauf que c’est le jeu des Spurs en lui-même qui est imprévisible et on pourrait se délecter de cette nouvelle opposition de style dans quelques jours dans le remake des Finals 2013.