Qu’on l’appelle Ron Artest ou Metta World Peace, l’ex ailier des New York Knicks aura marqué la dernière décennie. Champion avec les Lakers en 2010, Meilleur Défenseur en 2004, All-Star, « World Peace » aurait pu avoir une carrière encore plus brillante s’il n’avait pas écopé de la plus longue suspension de l’histoire de la ligue, à savoir 72 matchs lors de la saison 2004-05 pour avoir agressé un spectateurs lors de la célèbre bataille rangée entre les Pistons et les Pacers.
Mais World Peace possède un autre record, bien moins connu mais tout aussi intéressant : celui du plus grand nombre de numéros portés en NBA. Si modifier légalement son nom est une preuve que l’on aime le changement, changer son numéro de maillot en est une autre. Il a en effet porté un grand total de sept numéros différents pour un total de huit changements…
#15
Ron Artest a commencé sa carrière chez les Chicago Bullsavec le numéro 15. Il portait déjà ce maillot en NCAA à St. John’s et comme beaucoup de joueurs NBA, il a choisi de garder son numéro lors de son passage chez les professionnels. Artest portait le numéro « 15 » pour honorer son père… jusqu’à ce que ce dernier ne lui dise que son numéro était en fait le « 51 ». Les Artest père et fils ne doivent pas se parler trop souvent…
#23
Après le « 15 », place au « 23 » pour honorer Michael Jordan. Signe du destin, c’est avec ce numéro sur le dos qu’Artest réalise la plus belle saison de sa carrière en 2003-04.
#91
Après « His Airness », Artest a choisi de rendre hommage à un autre joueur des Bulls : Dennis Rodman. Le fantasque rebondeur des Pistons et des Bulls a lui même porté quatre maillots différents mais n’en a jamais changé avec la même franchise au contraire d’Artest, qui portait avec le « 91 » son troisième numéro différent avec les Pacers. Afin de rendre un hommage très appuyé à Rodman, c’est sous ce maillot que l’ailier des Pacers est allé faire le coup de poing avec un spectateur des Pistons.
#93
Devenu persona non grata à Indiana, Artest est envoyé à Sacramento, l’occasion pour lui de choisir un nouveau numéro. Le « 93 » est un clin d’oeil (tiré par les cheveux) à ses racines. Originaire du quartier de Queensbridge à New York, Artest trouvait que le chiffre « 9 » ressemblait à un « q » minuscule et le « 3 » à un « B » majuscule. Parmi les autres explications possibles, on peut noter la date de création de la marque K1X avec laquelle il a signé un contrat promotionnel, ou encore l’album de rap de Souls of Mischief intitulé « 93 ’til Infinity ».
#96
Malgré son bref passage à Houston, Artest a encore changé de numéro. Le « 96 » serait un nouvel hommage aux Chicago Bulls. C’est en effet en 1996 que Jordan, Rodman et consort ont battu le record de victoires en une saison et décroché le premier titre de leur deuxième « Three Peat ».
#37
Exit les Rockets, place aux Lakers. Après avoir porté trois numéros dans les « 90 », Artest redescend au numéro « 37 », un chiffre en hommage à Michael Jackson, décédé quelques semaines auparavant. Grand fan du Roi de la Pop, Artest a probablement du potasser assez longtemps afin de choisir ce numéro. En effet, le « 37 » correspond au nombre de semaines que l’album « Thriller » a passé en tête du hit-parade.
#15
Changement de nom pour Ron Artest, devenu Metta World Peace en 2011, mais retour aux sources avec le numéro 15 pour les dernières saisons qu’il aura passé chez les Los Angeles Lakers.
#51
Laissé libre par les Lakers pendant l’été 2013, Metta World Peace réalise son rêve en signant avec les New York Knicks, l’équipe de son coeur. Il est alors forcé de laissé tomber le numéro « 15 », retiré en l’honneur de Earl « The Pearl » Monroe et de Dick McGuire. Si vous avez lu cet article, vous savez que le « 51 » n’est pas un hommage au pastis mais était le numéro que portait le père de World Peace dans sa jeunesse. Coupé par les Knicks en février dernier, World Peace est aujourd’hui libre comme l’air. A 34 ans, il pourrait peut-être s’offrir un nouveau stop avant de prendre sa retraite, et au passage choisir un nouveau numéro…