Andrew et Aaron Harrison : Mars, et ça repart

Il y a à peine trois semaines, la probabilité de voir les frères Andrew et Aaron Harrison se présenter à la Draft était quasi nulle. Arrivées en grande pompe à Kentucky avec l’étiquette de meilleur backcourt à la sortie de High School et respectivement classés 5e et 9e meilleurs joueurs de la promotion, Andrew et Aaron ont clairement déçu tout au long de la saison et ont été l’une des principales raisons des difficultés éprouvées par les Wildcats lors des derniers mois.

Très critiqués par leur manque d’engagement et leur tendance à commettre des erreurs aux plus mauvais moments, les frères Harrison ne pouvaient guère espérer mieux qu’une place en toute fin de premier tour, voir au deuxième tour de la Draft. Un affront par rapport à leur talent brut.

Des difficultés toute la saison…

Mais aujourd’hui, il serait surprenant de les voir prolonger leur bail à Lexington la saison prochaine. Eux qui n’avaient que rarement brillé ensemble sur le terrain sont devenus les maîtres à jouer de Kentucky lors de la « March Madness ». Commençons par le meneur Andrew.

Malgré une adresse en berne lors des cinq premiers matchs du tournoi, il a tout de même été décisif face à Wichita State (20 points) et Louisville (14 points, 7 passes décisives, 5 rebonds) et est devenu un vrai leader sur le parquet au niveau de la gestion du jeu. Certes, son jeu reste très perfectible mais ses progrès sont l’une des raisons majeures du fabuleux parcours des Wildcats lors du tournoi. John Calipari a sorti quelques uns des meilleurs meneurs de jeu de ses dernières années, de Derrick Rose à John Wall en passant par Eric Bledsoe. Reste à savoir si Harrison s’ajoutera à cette liste.

Mais la star du tournoi pour Kentucky est incontestablement son frère Aaron. Si Julius Randle reste le métronome de l’équipe, rien n’aurait été possible sans les performances « clutch » de l’arrière des Wildcats. Comme Andrew, Aaron a souffert tout au long de la saison avec un pourcentage aux tirs calamiteux pour quelqu’un qui devait être une gâchette derrière la ligne à 3-points.

…mais une « March Madness » de feu

Mais tout cela est désormais derrière lui et il est en passe de devenir le joueur le plus décisif de l’histoire de la « March Madness ». Avec deux paniers victorieux dans les toutes dernières secondes des matchs face à Michigan et Wisconsin, et un panier à 3-points à quarante secondes de la fin du match face à Louisville qui a renversé la vapeur, rien n’aurait été possible sans lui. De plus en plus en confiance, il joue aujourd’hui comme un vétéran et non plus comme un freshman.

Les frères Harrison devraient aujourd’hui être des « lottery picks » et il leur reste une dernière marche à gravir avant de pouvoir se tourner vers la NBA.