Steve Nash en a encore sous la semelle

Auteur hier soir du premier double double (tout juste) de sa saison avec 10 points et 10 passes, Steve Nash a prouvé qu’il en avait encore sous la semelle malgré une nouvelle campagne pourrie par les blessures multiples.

« Le plus gros bosseur de l’équipe » (pas dur)

Les Lakers ont certes perdu un nouveau match mais leur saison est terminée depuis un bail… Maintenant, il s’agirait presque plus de savoir ce que va donner Steve Nash que de savoir à quel bilan (forcément piteux) vont terminer les violines et or !

Pour son 13e match de la saison (sur 74 possibles) face à Portland, Steve Nash n’a pas eu la partie facile, se tordant la cheville en première mi-temps. Mais à l’instar de sa saison, le vétéran à la feuille d’érable n’a rien lâché et après un passage aux vestiaires pour renforcer le strap, il revenait à l’action. Et pour 22 minutes de jeu plutôt pas mal, très honnêtement.

« Nash est probablement le plus gros bosseur de l’équipe. Il a été très professionnel et positif toute la saison, bien qu’il n’ait pas pu jouer. Il a surmonté beaucoup de choses et qu’il puisse encore être performant comme [hier] soir, ça en dit long sur son caractère et son éthique de travail. C’est un joueur unique, et on n’en rencontre pas souvent des comme lui. » insiste Chris Kaman.

Toujours aussi visionnaire sur un terrain, Stevie Nash a délivré le caviar pour Nick Young et les autres. Au final, le « quadra » cumule 10 points à 2/5 aux tirs mais 6/6 aux lancers, 10 passes, 4 rebonds et 1 seule balle perdue (et même un contre sur Mo Williams).

Une course impossible contre le temps ?

Encore gêné par ses problèmes de dos en fin de match, Nash a dû quitter ses coéquipiers mais pour lui, il y a beaucoup de positif à retirer de sa performance du soir. Surtout, il a désormais des repères pour préciser son programme de récupération et de préparation pour la saison prochaine.

« La clé pour moi, c’est de bien bouger. Je sais que si je bouge bien, je peux jouer à haut niveau comme [hier] soir. Sur les quatre des cinq matchs où je bougeais bien, je puise de l’optimisme car j’ai constaté que je peux encore jouer dès que je peux me mouvoir sans contrainte. Ensuite, le deuxième baromètre est de savoir si je peux maintenir ce rythme. Et là, c’est important pour moi de jouer davantage pour voir où j’en suis et ce que j’aurai à faire cet été pour me préparer. Je dois construire ma tolérance physique pour ces demandes et je n’ai pas encore eu la chance de pouvoir le faire. » explique-t-il sur ESPN Los Angeles.

Contraint à vivre une saison faite de musculation, d’étirements et de diverses mesures de restriction dans sa bulle à la marge de l’équipe, Steve Nash veut encore croire qu’il a les moyens physiques pour réaliser une ultime saison digne de son immense carrière. Le double MVP des Suns le mériterait… mais rien n’est moins sûr car plus le temps passe, plus ses chances sont minimes !