Le premier tour de la March Madness est terminé et trente-six équipes ont déjà fait leurs valises et quitté le tournoi, parfois de manière brutale comme Duke, Ohio State ou VCU. Voici ce qu’il faut retenir des deux premières journées de compétition.
1. Il n’y a plus de petites équipes
L’époque où le fait d’affronter une équipe issue d’une petite conférence était synonyme de tirage facile est définitivement révolue. Hormis Wisconsin et Wichita State, qui ont écrasé American U et Cal Poly, les autres qualifiés automatiques, champions de leur conférence, ont donné du fil à retordre même aux grands favoris. Albany et Coastal Carolina, bien que Seed 16, ont donné des sueurs froides à Florida et Virginia, Louisville a du sortir le grand jeu face à Manhattan, comme Kansas face à Eastern Michigan, et San Diego State a eu besoin d’une prolongation pour se défaire de New Mexico State.
Et bien sûr, coup de chapeau à Mercer (tombeur de Duke), Stephen F. Austin (VCU), Harvard (Cincinnati), North Dakota State (Oklahoma) ou encore Dayton (Ohio State), qui ont tous créé la surprise… ou pas. Toutes ses formations étaient réputées dangereuses et il serait temps de revisiter les méthodes de classement pour l’attribution des têtes de série à la March Madness.
2. Warren Buffett garde son milliard
Il n’y a officiellement plus aucun bracket parfait après le premier tour. Trente-cinq personnes (sur 11 millions) ont trouvé 31 bons résultats sur 32 sur ESPN. Sur le challenge BasketUSA, trois joueurs ont trouvé 29 bons qualifiés. Bravo à eux ! Il est scientifiquement impossible de remplir un bracket parfait. Après le premier match du tournoi entre Ohio State et Dayton, 80% des brackets étaient déjà hors-course…
3. Overtime !
Six matchs ont eu besoin de prolongations, à une longueur du record. Parmi ses matchs, on peut citer la folle victoire de Stephen F. Austin, qui a égalisé en fin de temps réglementaire sur une action à 4 points, la remontée spectaculaire de Saint Louis, qui a battu North Carolina State après avoir compté jusqu’à 16 points de retard à moins de dix minutes de la sirène, ou encore celle de North Dakota State, plein de maîtrise face à Oklahoma.
Les prolongations et matchs à couper au couteau sont l’essence même de la March Madness et font partie intégrante de la légende du tournoi. On devrait avoir droit à l’une ou l’autre « overtime » supplémentaire d’ici au Final Four…
4. Huit « upsets », pile dans la moyenne
Il y a eu huit « surprises » au premier tour de la March Madness avec les victoires de l’équipe la moins bien classée en terme de tête de série. Cela ne veut pas forcément dire que la meilleure équipe a perdu, mais l’on rentre pile dans les quotas moyens du tournoi. S’il n’y aura pas de Seed 15 au 2e tour, nous auront droit à un Seed 14, Mercer, et trois Seed 12, Harvard, North Dakota State et Stephen F. Austin.
5. Coup de chapeau à Mercer, tombeur de Duke
C’est incontestablement l’exploit du premier tour. Mercer, le champion de l’Atlantic Sun (la même conférence que Florida Gulf Coast), a en effet éliminé Duke au premier tour du tournoi avec un match à couper le souffle. Jamais les Bears n’ont subi le jeu et ce sont eux qui ont affiché le plus de maîtrise face à un effectif composé de plusieurs futurs joueurs NBA dont Jabari Parker. Mercer mérite amplement sa qualification et aura un bon coup à jouer face à Tennessee au deuxième tour. A tel point que « Coach K » en personne est venu leur rendre hommage dans les vestiaires à la fin du match.
Pour Duke, il s’agit du deuxième fiasco en trois ans après la défaite face à Lehigh au premier tour en 2012…