Cleveland – San Antonio : la perfection selon Diaw

Malgré un début de match des plus poussifs, San Antonio a profité des errements de son adversaire pour prendre le large, bien aidé par l’adresse des diaboliques Danny Green et Patty Mills (7/13 à 3-points en cumulé) et l’abattage des tauliers, Boris Diaw (16 pts, 7/7 aux tirs) et Kahwi Leonard, excellents des deux côtés du terrain. A l’arrivée, une victoire facile (122-101) pour les finalistes 2013 avec un collectif toujours aussi impressionnant (39 passes sur 43 paniers !!!).

Une mise en route chaotique

C’est dans une Quicken Loans Arena pleine à craquer que les Cavaliers accueillent les Spurs. Sans Varejao ni C.J Miles, l’équipe de Mike Brown était bien consciente de la difficulté de la tâche qui l’attendait face à des Spurs de nouveau en pleine bourre. Néanmoins, rien ne laissait présager une telle entame de match.

Brouillonnes, les deux équipes cumulent maladresse et manque de lucidité jusqu’à l’ouverture du score par Parker. Tout au long de cette séquence, aucune équipe ne parvient à installer une académie de jeu décente. L’arrivée et même le retour de Dion Waiters, applaudi par le public, change radicalement la physionomie du match pour les Cavs. Le facteur X des Cavs célèbre son retour comme il se doit, allant jusqu’à contrer avec violence Tiago Splitter. Si l’attaque peine toujours, les Cavaliers font preuve d’une intensité exemplaire. Tour à tour, Luol Deng, Spencer Hawes et Tristan Thompson imposent leur physique face une raquette adverse dépassée. Les jambes des Spurs sont encore aux vestiaires. Les Eperons finissent le premier quart-temps à 5/20 aux shoots, dominés par l’enthousiasme de leurs adversaires.

Piqués au vif, les Spurs déroulent à nouveau

Comme on pouvait s’y attendre, le second quart-temps marque le réveil de San Antonio. Bien aidés par des Cavaliers de plus en plus poussifs, les Texans remettent la machine en route, sous l’impulsion d’un très bon Boris Diaw puis de Patrick Mills. Comme un symbole, San Antonio finit ce quart-temps à 6/6 à longue distance. Plus exigeants en défense, ils provoquent le délitement des Cavaliers, auteurs de six balles perdues sur cette période. Dans la déroute, seul Dion Waiters surnage avec ses 13 points à la pause. Le différentiel sur ce quart-temps passe à vingt points en faveur de l’équipe texane, complètement retrouvée.

La suite confirme la domination des Spurs, bien que ponctuellement malmenée par l’abattage de Spencer Hawes, efficace au rebond et à mi-distance au début du troisième quart. Duncan et Parker effacés, Boris Diaw s’occupe de maintenir le cap, parfaitement relayé par les cols bleus Leonard, Green et Ginobili, tous trois chauds à l’extérieur. Preuve d’une équipe totalement démunie, la technique sifflée à Mike Brown ulcéré par une faute non sifflée ne provoque aucune réaction d’orgueil parmi ses joueurs. Les fulgurances de Waiters n’y feront rien, ses multiples initiatives sont trop esseulées pour inquiéter les finalistes 2013.

Danny Green punit son ancienne équipe

Avec plus de vingt points d’avance au début de l’ultime période, les Texans profitent sereinement du confortable matelas, toujours nourri par les banderilles de Danny Green. Au terme d’un match peu appliqué, ils remportent sans peine leur neuvième victoire consécutive face aux Cavaliers dont les lacunes collectives étaient bien trop criantes ce soir. Kyrie Irving empêtré dans ses mauvais choix, Luol Deng annihilé par Leonard, c’en était trop pour l’équipe de Mike Brown.

Pour autant, et malgré la victoire, le manque de concentration des Spurs en début de match n’a pas rassuré et il est clair qu’ils devront se montrer bien plus disciplinés demain contre le Heat s’ils veulent espérer remporter ce match retour.

Spurs vs. Cavaliers by NBA Officiel

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