Interview Kobe Bryant : « Je prends mon mal en patience »

Sélectionné pour son seizième All-Star Game, Kobe Bryant a été contraint de déclarer forfait en raison de sa blessure au genou. Il était tout de même présent à la Nouvelle-Orléans et a répondu du coq à l’âne à des questions allant de sa santé à la saison des Lakers en passant sur le passé, le présent et le futur de la NBA. Morceaux choisis.

Bonsoir Kobe, comment se passe votre rééducation et quand pourrons-nous vous revoir sur les parquets de la NBA ?

C’est un processus lent, très lent même. Je prends mon mal en patience, mais c’est comme ça. Je vais suivre à la lettre les conseils des médecins et du staff des Lakers et ne pas précipiter les choses. Evidemment que j’aimerais pouvoir rejouer dès demain, mais je vais attendre de recevoir le feu vert avant de revenir. Je travaille jour après jour pour revenir au meilleur de ma forme et pouvoir rejouer à mon meilleur niveau.

LeBron James a dévoilé son « Mont Rushmore » du basket la semaine dernière. Quel serait le votre ?

Magic, Bird, Michael bien évidemment. Et je vais ajouter Bill Russell. Mais franchement, c’est impossible de se limiter à ces quatre joueurs…

Vous avez déjà gagné le concours de dunk lors de votre saison de rookie. Souhaiteriez-vous participer au concours de tirs à 3-points ?

Pourquoi pas ! Je ne suis pas sûr de pouvoir le gagner mais je sais que Jordan a fait cinq « airballs » quand il y avait participé. Je pense au moins pouvoir faire mieux que lui sur ce point.

Vous êtes aujourd’hui l’un des vétérans de la NBA, étant arrivé en 1996 au sein de la ligue. Qu’est-ce qui a le plus changé entre vos débuts et aujourd’hui ?

L’impact de la ligue à l’échelle mondiale. À mes débuts, on pouvait compter les joueurs internationaux sur les doigts d’une main et la plupart avaient déjà été formés aux Etats-Unis. Aujourd’hui, il y a des joueurs de tous les continents et le basket est devenu un sport majeur dans presque tous les pays du monde. Dirk, Pau, Tony, Yao… En même pas vingt ans, la ligue est vraiment devenue un phénomène mondial.

Un mot sur la difficile saison des Lakers ?

Notre situation est compliquée mais je tire mon chapeau aux joueurs. Ils se battent sur le terrain et donnent le meilleur d’eux-mêmes bien que les résultats ne soient pas au bout. Malgré les défaites qui s’enchaînent, les joueurs font tout ce qu’ils peuvent pour gagner et c’est le plus important.

Lorsque ce jour viendra, pensez-vous annoncer votre retraite à l’avance ou dans le feu de l’action ?

Je ne sais pas… Je ne crois pas que je sois du genre à planifier ce genre de chose. Je suis plutôt du genre à annoncer cette décision du jour au lendemain. Mais ce n’est pas encore à l’ordre du jour.

Vous êtes connus pour avoir un caractère difficile. Pensez-vous que cela puisse nuire aux chances des Lakers lors de la « Free Agency » cet été ?

Je vous l’accorde, je suis quelqu’un de très difficile à vivre… surtout avec ceux qui n’ont pas la même éthique de travail et la même volonté de gagner que moi. Si vous allez à l’entrainement à reculons, mieux vaut ne pas faire partie de mon équipe parce que j’irai vous chercher pour vous traîner à la salle. Mais si au contraire vous avez la soif de vaincre, alors on va très bien s’entendre.

On vous sait grand amateur de football. Irez-vous à la Coupe du Monde cet été au Brésil ?

J’adore le foot et ayant grandi à l’étranger, j’ai pu voir l’impact de ce sport à l’échelle mondial et l’engouement autour de la Coupe du Monde dans tous les pays du monde est vraiment quelque chose de fantastique. Il est possible que j’aille faire un saut au Brésil pour suivre l’un ou l’autre match.

Toujours en sport, avez-vous le temps de suivre les Jeux Olympiques d’Hiver à Sotchi ?

J’essaye de regarder quelques épreuves tous les jours. J’ai découvert le curling hier et si quelqu’un pouvait m’aider à m’expliquer les règles, ce serait sympa. Les JO, comme la Coupe du Monde, permettent de rapprocher les peuples du monde entier et c’est l’une des vertus essentielles du sport de haut niveau.

Propos recueillis à la Nouvelle-Orléans.