LA Clippers : Hedo Turkoglu veut quitter la NBA sur un titre

Suspendu vingt matches la saison passée et indésirable dans le vestiaire du Magic, Hedo Turkoglu est revenu à ses premières amours pour une dernière valse en NBA. Préféré à Lamar Odom ou Andrew Bynum par Doc Rivers qui appréciait sa polyvalence et son intelligence de jeu, l’ancien Most Improved Player revient en Californie, là où il a débuté sa carrière en NBA.

« J’ai été sur la cote Est presque toute ma carrière, pendant dix ans. Mais j’ai commencé en Californie, à Sacramento donc même si venir sur L.A est un gros changement pour moi, ce n’est pas comme si je découvrais la côte Ouest. J’ai toujours des amis ici », expliquait-il mercredi avant la victoire sur les Wizards.

Nerveux pour ses débuts à domicile après un road trip « où j’ai été hué dans quasi toutes les salles », l’ailier turc affiche pour l’instant les stats du journeyman qu’il est devenu (2,4 pts et 2,8 rbds en neuf rencontres)

Mais que ce soit quand il calme DeAndre Jordan d’une harangue spontanée venue du banc, ou par son dribble et son jeu de passe, le vétéran de 34 ans apporte déjà une valeur ajoutée aux Clippers.

« Je peux voir qu’il sent que c’est pour lui une opportunité qu’il ne veut pas rater. Je suis très content de son boulot. Il tient le ballon, dribble et passe comme un gars qui n’a jamais arrêté aussi longtemps que lui. Normalement, c’est qui met le plus longtemps à revenir », se félicite Doc Rivers, qui est allé le sortir de sa retraite anticipée.

 Retrouver le rythme après 12 mois sans jouer

« Le plus difficile, c’est de retrouver le rythme physiquement. Je suis là depuis moins de deux semaines, je n’ai même pas eu le temps de m’entraîner avec les gars. Mais le road trip a permis de construire une cohésion. Je vis au jour le jour en pensant juste à progresser. Je n’ai plus de pression, juste celle de donner le meilleur de moi-même. Je ne vais pas me relâcher parce que j’ai trouvé un contrat, c’est mon boulot et je dois le faire du mieux que je peux », confie l’intéressé, qui remerciera sincèrement chaque journaliste venu l’interroger dans le vestiaire angeleno.

Devant toute sa femme et ses deux petits filles (5 ans et 1 an), le finaliste NBA 2009 n’a pas reçu autant d’amour qu’il le réclamait avec humour avant la joute, pour sa première sortie au Staples Center. Comme son acclimatation à la Cité des anges et son intégration dans un collectif bien en place, le MIP de 2008 sait que cela va prendre du temps. Rien ne sera facile, ni donné. Il a signé pour ça et laisse faire le destin. Une fois de plus.

« Comme tous les autres gars de ce vestiaire, je n’ai jamais gagné un titre. J’ai peut être une expérience de finale NBA mais je ne suis jamais allé au bout. Perdre, je sais ce que c’est, j’ai appris (sourire). J’ai presque perdu toutes les finales de conférence et la finale NBA que j’ai jouées. Quel que soit le prix à payer, je veux aider cette équipe à atteindre son but. Nous en sommes capables », commente-t-il.

A-t-il douté un instant de son retour en NBA ?

« J’ai toujours voulu revenir dans une équipe compétitive mais encore une fois, je n’étais ni anxieux, ni nerveux. Il arrive ce qui doit arriver. Je veux juste profiter de la vie, et de ma famille. J’ai la chance d’avoir une famille formidable. Si je n’étais pas revenu, je ne serais pas moins heureux », répond le vice-champion du monde 2010.

 « Je peux me concentrer sur le basket »

Epicurien, le souriant Hedo est devenu adepte du Carpe Diem. Que sera, sera.

« C’est ma quatorzième année, je sais que je ne vais pas jouer encore très longtemps. Je ne pense qu’à une chose, c’est apporter ce que je peux pour aider l’équipe. Les gars sont supers, jusque-là le vestiaire et le staff technique font tout ce qu’il faut pour que je m’intègre rapidement et que je puisse apporter un plus à l’équipe. La transition ne sera pas facile pour ma famille mais nous sommes ensemble. Nous avons trouvé une maison et l’école pour l’aînée. Je peux me concentrer uniquement sur le basket » concède le vice-champion d’Europe 2001.

Pour Hedo, comme le dit si bien le nouveau slogan de Lob City, « it’s time to go to work » !