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Dennis Rodman ou la 4e dimension…

Tous les Metta World Peace et les Draymond Green de la Terre peuvent aller se rhabiller. Jamais la Ligue n’a vu défiler basketteur aussi timbré que Dennis Rodman (56 ans, ce 13 mai).

Petit saut dans le temps : 1997, McDonald’s Championship à Paris. « Mondial Basket » est en direct de l’asile…

vintage-mondial-basket-rodman1997. Le titre pète à la Une de « Mondial Basket » : « Tout sur l’événement basket du siècle à Paris ». Les Bulls de Michael Jordan, cinq fois champions NBA, sont de passage dans la capitale. Branle-bas de combat à la rédaction.

A Canal+, l’équipe de « Nulle part ailleurs » déroule le tapis rouge à Sa Majesté. Bercy est en feu avant l’heure. Partout à Paname, ça sent l’émeute.

Dennis Rodman, lui, trimballe sa dégaine de rescapé de l’apocalypse. La tête enfouie dans un énorme bonnet noir, le nez percé, l’oreille gauche ornée d’une boucle chromée. Le sourire, narquois, contraste avec un regard d’animal traqué. De Chicago à Paris, le « Rodman World Tour » déverse son fût de provoc’.

A 36 ans, le meilleur rebondeur de la NBA est un cas à part. On tente de le comprendre en le pistant durant douze mois. « The Worm » se lâche. Et même Sigmund Freud n’y comprendrait rien…

Sa jeunesse

« Je ne me souviens plus de moi étant jeune. J’ai quelques rares photos. C’est tout. J’étais un enfant paumé dans un univers en totale destruction. Autour, tout n’était que gangstérisme et pauvreté. »

Son père

« Mon père est réapparu après 27 ans. Il dit qu’il a fait 27 enfants entre-temps et qu’il lorgne les 30. Moi, je l’encourage. S’il veut faire le tour de la planète pour en fabriquer, qu’il le fasse. J’espère qu’il battra le record du monde. Je n’ai aucune raison de le revoir, quoi qu’il fasse. »

Son rêve

« J’imagine parfois ma vie dans un autre monde. A chaque fois que je regarde un miroir, je me vois comme quelqu’un qui a fait du mal à sa vie. Pourtant, je me dis que quelque chose de spécial va m’arriver. C’est ça, je serai comme Jules César. Cet enfoiré a bâti un empire. Je l’admire. Les gens devraient m’embrasser le cul. »

Ses fantasmes

« J’aimerais côtoyer tout ce qui fait peur aux gens : la mort, le milieu gay, la vie politique… Pour l’instant, je suis à la phase 1, du n°0 au n°20, de ce que je veux faire. Je vais passer à la phase 2, du n°21 au n°40. Ce sera l’enfer. »

Le business

« L’argent rend dingue. Tu as des millions, tu ne sais pas quoi en faire. Des fans qui t’adorent et attendent tout de toi. A la limite, tu oublies ta véritable identité pour être ce que le public te dicte. Je me fous du pognon, je me fous de ce que les gens pensent de moi. J’ai vécu pauvre et rejeté… Un jour, je retournerai dans cet univers. Jamais je ne l’oublie. Voilà pourquoi je veux faire souffrir chacun de mes adversaires, pour qu’ils comprennent ce que j’ai enduré. »

La NBA

« C’est du marketing. Ils veulent que tout le monde soit dans le même moule. Contrôler ton image, ton pognon, tes attitudes… Mais jamais ils ne pourront diriger ma vie. De toute façon, j’ai toujours été sous-payé par les clubs NBA. »

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Madonna

« J’ai vécu une longue histoire d’amour avec Madonna. C’est vrai que c’est le plus long chapitre de mon livre (ndlr : « Walk on the wild side »). Elle m’en veut d’avoir tout déballé. Il fallait bien dire la vérité. Elle était complètement dingue de moi. Elle voulait un enfant. Moi, je n’étais pas partant. »

La musique

« La musique qu’on joue aujourd’hui est complètement déphasée par rapport à ce que j’aime. J’étais Spinners, Four Tops, Gladys Knight, Teddy Pendergrass… Aujourd’hui, je suis accro au groupe Pearl Jam. Leurs textes parlent vraiment de ce qu’ils ressentent et non de ce que les gens voudraient entendre. »

Le président des USA

« Si je devais voter un jour pour le président des USA, je n’aurais pas trop de mal à trouver mon candidat : ce serait moi. »

Rewind…

12 octobre 1996

Match exhibition des Bulls contre les Sonics. Dennis s’ennuie ferme. « Je me suis ramassé une technique sur une protestation anodine. » Il se souvient qu’il a alors réservé une table dans un restaurant. Autant en profiter le plus rapidement possible. Seconde technique synonyme d’expulsion immédiate. « The Worm » file aux vestiaires. « J’avais enfin toute la nuit pour moi… »

2 novembre 1996

Premier match au United Center contre les Sixers. Rodman essuie sa seconde faute technique de la saison. Pour célébrer la victoire (115-86), visite au Crobar, repère nocturne de l’énergumène. Le 23 à Utah, il récolte sa première expulsion de l’année. Et la saison ne fait que commencer…

8 décembre 1996

A Toronto, les Bulls sont à la dérive. Rodman use du langage des signes pour communiquer avec l’arbitre, Mike Mathis. Il en est quitte pour sa dixième technique et sa deuxième expulsion. Les micros qui se tendent à la fin du match traquent les propos d’un homme piégé. Dennis n’épargne personne. Malins, les Bulls le suspendent pour deux matches. Pendant ce temps, une nouvelle série commence sur MTV : « Rodman World Tour ». Dans cette émission, il propose à Michael Jordan de venir se balader avec lui sur une plage nudiste, dans la tenue d’Adam…

15 janvier 1997

Eugene Amos, caméraman, devient célèbre pour un geste banal. Alors que les Bulls mettent une raclée aux Wolves, Rodman s’écrase sur les photographes accroupis au bord du terrain. Percuté, Ramos met Dennis dans sa ligne de mire. Rodman essuie ses baskets sur le bonhomme qui, dans la foulée, simule un évanouissement. La NBA peut prendre sa revanche : 11 matches de suspension. Amos repart avec un arrangement à l’amiable à hauteur de 150 000 euros. Bill Clinton himself intervient et réclame une sentence moins lourde. Le soap opéra ravit les sponsors du zèbre. Ses frasques rapportent 6,8 millions de dollars de pub. Méchant mais payant !

 

11 février 1997

Suspendu, Rodman a obtenu des Bulls la permission de vadrouiller où bon lui semble. La Californie, Las Vegas et New York forment son triangle des Bermudes. Il s’y perd, entre plateaux de télévision, tables de jeux et nuits chaudes. Durant son absence, la NBA n’a pas manqué de l’égratigner. Dennis ne figure pas dans la liste des 50 meilleurs joueurs… Pourtant, avec le 6e titre de meilleur rebondeur qui se profile, il est en passe de réaliser une prouesse historique. Rodman n’a pas été convié au All-Star Game. « Je m’en fous, ça se déroulait dans un trou perdu ». Cleveland. Son retour est un événement. Chicago reçoit Charlotte. Son père réapparaît par la grâce d’une chaîne de télé. Philander (c’est son prénom) vient lui annoncer qu’il a 27 frères et sœurs ! Réponse de Dennis : une faute technique 89 secondes après le début du match. Quarante-huit minutes plus tard, il laisse 14 rebonds et surtout la promesse de reverser le gain de ses onze matches suivants à une œuvre de charité.

22 mars 1997

Contre Detroit, « The Worm » chatouille les côtes de Grant Hill et récolte sa 25e faute technique. Au match suivant, il cueille 21 rebonds en 30 minutes mais se tord la cheville.

4 avril 1997

Le film « Double Team » inonde les écrans. Avec Jean-Claude Van Damme, Dennis fait l’acteur. Les librairies accueillent son second ouvrage, « Walk on the wild side ». Son ex-femme a programmé une réplique. Chez les marchands de jouets déferlent les nouvelles poupées à l’effigie de Dennis. C’est la razzia. Le 26, il fait son retour lors du premier match de playoffs des Bulls. Faute technique.

26 mai 1997

Sur le parquet du Heat, dernier obstacle avant la Finale, Dennis se lance dans un duel de sumotoris avec le rugueux Alonzo Mourning. « Je ne sais pas pourquoi mais j’ai eu l’impression qu’il voulait en finir avec Zo », s’étonnera Riley, pourtant apôtre d’un jeu musclé. Plus cérébral, Phil Jackson ajoute : « Je pense que Dennis s’entraîne pour ses prochains matches de catch »…

Juin 1997

Finales Bulls-Jazz. Dès le premier match, Rodman récolte sa ration de fautes techniques. Il reste 9,2 secondes à jouer, Chicago est en passe de perdre. Dennis se tait. Karl Malone loupe ses deux lancers. Michael Jordan fait le reste. La Finale de Rodman n’est pas spécialement impressionnante : 6 matches, 5.2 points, 7.7 rebonds et une bordée d’insultes contre les mormons.

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