Avec 14 points de moyenne sur le mois de décembre, dont 4 sorties à 19 points ou plus, Taj Gibson (2m06, 102kg) est clairement monté en régime depuis la (nouvelle) blessure de Derrick Rose.
Depuis sa sortie d’USC en 2009, il faut dire que Taj Gibson a été plutôt discret en termes de scoring. Elu dans le meilleur cinq débutant pour sa première campagne avec des stats solides (9 points, 8 rebonds), Gibson avait baissé le pied, statistiquement parlant, avec trois saisons à 7 points et 5 rebonds de moyenne.
Un bel attaquant sous-exploité
Pour le principal intéressé, pas de quoi pavoiser ! Et surtout pas de quoi remettre en question ses qualités intrinsèques…
« J’ai toujours pensé que je pouvais apporter du scoring mais je faisais ce que l’équipe attendait de moi avant tout. Thibs a toujours essayé de me donner davantage la balle au poste bas mais bon, il y a toujours eu d’autres forts joueurs dans l’effectif. Mais j’ai bien travaillé sur mon jeu depuis mon année rookie où je prenais simplement du plaisir à être sur le terrain. Maintenant, les gens me voient différemment, » explique-t-il à ESPN Chicago.
Tom Thibodeau ne peut que confirmer : Taj Gibson est de plus en plus solide dans ses performances. Son irrégularité, chronique lors de ses vertes années, se gomme lentement mais sûrement et face à Brooklyn, pour Noël, il a joué les Santa Claus avec 20 points à 9/15 aux tirs.
« C’est un gros plus pour nous d’avoir un gars à qui on peut donner la balle au poste bas. On va le jouer de plus en plus souvent, et ce d’autant qu’il passe bien la balle après la prise à deux. Il crée des décalages pour l’équipe et des paniers faciles. Il nous apporte beaucoup car il peut courir et il pose de très bons écrans. Il peut jouer dos au panier mais aussi déclencher en périphérie donc il peut jouer le pick and roll. Il joue à haut niveau en ce moment, » ajoute coach Thibs.
Bernard King, idole d’enfance et nouveau modèle
En sortie de banc derrière Carlos Boozer, il mériterait d’avoir davantage de ballons quand on connaît ses qualités athlétiques pour aller décrocher le cocotier en sortie de pick and roll ou simplement en démarquage.
Mais le natif de Brooklyn ne s’en fait pas et il a puisé dans ses racines un moyen de progresser. Encore et toujours… Sa nouvelle source d’inspiration ? Bernard King, le joyau des Knicks pendant les années 1980. Mais pourquoi ?
« Il vient de mon quartier d’abord, et puis il a toujours été un très fort scoreur au poste bas. Il fait ce spin move que j’essaye de faire assez souvent. Je prends des petites choses dans son jeu et j’essaie de les travailler à mon tour. Ça a plutôt bien marché dernièrement et Thibodeau appelle des systèmes pour moi. »
Avant d’affronter les Mavs ce soir, les Bulls ont le vent une petite brise dans le dos avec deux victoires d’affilée. Charge à Taj Gibson d’enchaîner les performances…