Brooklyn – Chicago : le Taj fait mal

Les Nets ont livré une impression de déjà vu à leurs supporters face aux Bulls de Joakim Noah. Pas mauvais jusqu’à la pause les joueurs de Brooklyn ont offert un cadeau empoisonné à leurs fans en sombrant dans le 3e quart-temps, comme souvent. Relégués à 20 points à l’entame du dernier quart, les hommes de Jason Kidd s’inclinent finalement 95-78 sous les sifflets du Barclays Center. Depuis l’arrivée de DJ Augustin, les Bulls retrouvent peu à peu le sourire. Avec Taj Gibson (20 pts, 13 rbds) et son nouveau meneur, Tom Thibodeau sont plus équilibrés avec ces précieuses menaces en sortie de banc.

A chaque Loël son lot d’affiches en NBA. Parmi ces duels qui sentent le souffre en début de saison, on peut parfois retrouver des chocs tronqués comme ce Brooknlyn – New York en terre new-yorkaise, programmée à l’heure de la dinde.

Joakim en mode « petit papa Noah »

Devant leur public, les Nets mettaient un point d’honneur à bien débuter, KG en tête après avoir souffert face à Indiana avec Pierce (le pire match depuis le début de leur collaboration en 2007). Le problème avec Chicago, c’est que même diminués, les troupes de Thibodeau ne lâchent jamais rien. Et suite à de bons passages de Gibson et Augustin, les joueurs de Windy City tout de rouge vêtus, prenaient les commandes des opérations (38-41). Plus beau cadeau de cette première mi-temps, le alley-oop de Joakim Noah pour son compère Taj Gibson, alors que Brooklyn manquait 10 paniers de suite, et marquait forcément le pas.

Alors que la 2e mi-temps reprenait par le show Teletovic et ses 10 points de suite pour débuter le 3e quart (48-47), quelques sueurs froides venaient parcourir la nuque des deux head coachs. Après Joe Johnson, touché à la main, c’est Dunleavy JR qui réussissait l’exploit de faire faute allongé au sol , alors que sa tête heurtait le genou de D-Will. Deux petits coups restés sans suite pour le plaisir et le soulagement de tous. Les Nets menaient au score, mais la joie était de courte durée.

Dunleavy et Butler pourrissent la fête

Parmi ceux qui avaient repris deux fois de la bûche, Deron Williams et ses cross-overs ne menaient à rien, si ce n’est à une contre-attaque facile de Dunleavy. Appliqués comme sur le 2+1 de Butler et un nouveau lay-up de Dunleavy, les hommes de Thibodeau forçaient leur bourreau de la saison passée sous le maillot des Knicks, Jason Kidd, a demander un nouveau temps-mort après un 7-0 (61-52). Un double succès pour les Bulls qui venaient de reprendre l’avantage au score et dans les têtes. Jimmy « monsieur 2+1 » Butler en remettait une couche pour compléter un 12-0 en à peine 2 minutes (66-52). Le nouveau venu DJ Augustin, déjà affûté clôturait ce quart-temps à sens unique, d’un 3 points en tête de raquette qui sonnait déjà le glas des espoirs new-yorkais qui avaient du avaler un 21-4.

Le 3e quart, un mal récurrent pour Brooklyn qui l’a déjà perdu à 18 reprises cette saison (36-20 cette fois), pour un résultat souvent catastrophique. Le cauchemar se terminait sous les sifflets du Barclays Center, qui a déjà vécu ce genre de matchs, et connaît la chanson, alors qu’il restait 12 minutes à jouer.

4/30 aux tirs pour le banc de Brooklyn

Les huées ne s’arrêteront pas alors que le jeu continue de filer dans un sens, comme sur la faute offensive justement sifflée sur Livingston en transition (80-59). Lentement mais sûrement, les Nets se dirigeaient vers un 4e revers de suite, et les facéties de Joe Johnson en fin de match, n’y auront rien changé. D’autant que Gibson lui répondait par une claquette dunk surpuissante sur le pauvre Teletovic, parmi les rares satisfactions côté Brooklyn. Avec un Taj Gibson aussi incisif (meilleur marqueur du match avec 20 points), les Bulls, assoiffés par l’odeur du sang face à une bête blessée, repartaient de New-York avec le plein de confiance. Avec un banc qui carbure de nouveau depuis l’arrivée d’Augustin, une raquette dominatrice (45-39), et 6 joueurs à 10 points et plus, quand on ne joue qu’à 9 (et avec Nazr Mohammed), c’est plutôt bon signe !

Vendredi, les Nets auront l’occasion de faire taire les sifflets face à plus mauvais qu’eux, puisque les Bucks de Milwaukee seront de passage. Chicago aura trois jours pour préparer la venue de Dallas.

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