C’est Zach Lowe, de Grantland, qui rapporte la chose : quelques dirigeants auraient proposé de modifier le système de la draft afin d’éviter le tanking. Leur idée ? Un système de roulement prédéfini qui fixerait la position à la draft de chaque équipe pour 30 ans.
Au début, il y aurait une loterie classique qui fixerait la position des équipes non qualifiées en playoffs pour la première année, comme c’est le cas à l’heure actuelle. Les équipes « playoffables » choisiraient ensuite, du moins bon bilan au meilleur, le choix qu’elle souhaite, du 15e au 30e. Pas forcément dans cet ordre puisque c’est l’enchaînement des positions qui compte et pas uniquement le choix de l’année à venir.
Ainsi, comme le montre la roue ci-dessus, l’équipe ayant gagné la première loterie choisirait l’année suivante en 30e position, puis l’année d’après en 19e position et ainsi de suite, dans le sens des aiguilles d’une montre. Jusqu’à faire un tour complet de ce cadran.
Pour une équipe qui hériterait la première année du 14e choix, elle sélectionnerait l’année suivante en 11e position, puis en 2e, 29e, 20e…
Plus de problèmes que de solutions ?
Zach Lowe explique néanmoins qu’il ne s’agit que d’une première ébauche, émise par un petit groupe de dirigeants, et qui rencontre une forte résistance. De toute façon, ce système ne pourra être mis en place que s’il obtient le vote des trois quarts des propriétaires. Ce n’est pas gagné car la draft est le meilleur moyen de reconstruire en NBA et ce système ne laisse plus aucune place au hasard.
Ce système de roulement prédéfini ne pourra de toute façon pas être mis en place avant dix ans puisqu’il faut que tous les choix de draft échangés lors des deals déjà effectués aient effectivement changé de mains.
Et puis ce système pose également beaucoup de questions : il tue en effet tout hasard et l’intérêt de la fin de saison des mauvaises équipes, éliminées rapidement des playoffs. Si le « tanking » est pénible et doit être combattu, ce système n’offre aucun avantage aux mauvaises équipes pour leur permettre de reconstruire plus vite que les bonnes équipes.
Avec ce système, un champion pourrait ainsi se retrouver avec le premier choix pour récupérer un superstar en puissance et construire une vraie dynastie. Ce n’est pas le fonctionnement voulu par la NBA, qui a tendance à vouloir gommer les différences entre les équipes. Autre problème : les excellents joueurs universitaires pourraient choisir leur année de draft afin de tomber dans une bonne équipe qui les attire.
Eliminer (ou tout du moins réduire) le « tanking » est une nécessité en NBA. Faut-il pour cela faire disparaitre la loterie et la notion de hasard dans la ligue ? Nous n’en sommes pas du tout convaincus.