Brandon Jennings écoeure les Bulls

Sans Luol Deng, Chicago a remis son fantôme sur le parquet en seconde période et boit la tasse face à Detroit (92-75). Après une première mi-temps où le front-court avait fait le boulot, les Bulls scorent 28 points après la pause, dont seulement 9 dans le troisième quart temps. Impérial de bout en bout, l’équilibriste Brandon Jennings (33 pts, 12/21) profite de l’aubaine pour prouver qu’il peut être un patron. La victoire face au Heat est déjà rangée au placard des leurres du United Center.

Luol Deng et Jimmy Butler  absents, Tom Thibodeau se voit servir l’alibi rêvé pour expérimenter un cinq de barbaque. En réponse au front-court des Pistons, le coach des Bulls propose un Gibson-Boozer-Noah à Mo Cheeks et ses mastodontes. La première mi-temps donne raison à cette judicieuse politique de la taille. Pourquoi ? Tout simplement parce que le triumvirat chicagoan limite Smith, Monroe et Drummond à 10 pts et 4 paniers, le Dru’ rentrant aux vestiaires avec un horrible 1/7.

Avec ses 3 contres, Joakim Noah (mais 0 pt en première mi-temps) reflète la défense intérieure des hôtes. Faisant jeu égal au rebond, le tombeur du Heat quarante huit heures plus tôt peut également compter sur une raquette prolifique, même si maladroite : 23 pts pour la paire Gibson et Boozer mais à 8/24.

Finalement, dans une rencontre a priori cousue main pour les malabars, ce sont les allumettes qui tirent leur épingle du parquet en première mi-temps. Brandon Jennings (15 pts) et Kyle Singler (9 pts à 3/4) d’un côté, Mike Dunleavy Jr (12 pts à 5/7) et Marquis Teague (8 pts) de l’autre profitent des espaces au périmètre pour tâter aussi du filet. Entre deux équipes à 39% de réussite, égalité (47-47) rime avec mérité après 24 minutes d’un spectacle pas franchement folichon. Pour Chicago, il tourne carrément à la caricature dans un troisième quart temps cauchemardesque.

Jennings, le lutin assassin

Incapables de scorer le moindre panier pendant 6 minutes, les Bulls perdent 7 balles et se contentent de quatre filoches (sur 20 tirs tentés) et 9 points en 12 minutes. Seuls Gibson et Snell alimentent une marque orpheline de Noah, Boozer et Hinrich. Cette bouillie de basket profite aux Pistons, où Josh Harrellson y va de ses cinq points, dont un tir primé.

Le 24-9 infligé aux Bulls dans le quart place Detroit dans un confort enviable (71-56) à l’orée d’une dernière période qui commence exactement comme avait terminé la précédente, sur un 6-2 de Second City. Dunleavy et Jooks redonnent de la voix à l’écrin de Madison Avenue mais Brandon Jennings veille au grain.

Le gaucher de Compton score 7 points de rang et maintient l’écart à +14 à l’entame des cinq ultimes minutes. Le lutin de Motown en remet une couche derrière l’arc pour tuer dans l’œuf l’espoir de come-back suscité par un contre et un jump shoot de Gibson. Le gospel est dit, Chicago reprend le genre de pilule qu’il pensait avoir laissé à la pharmacie.

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