La logique a été respectée dans le derby de la loose, entre une équipe des Knicks qui restaient sur 9 revers consécutifs, et des Nets également à la dérive. Grâce à un départ canon, et une adresse qui ferait rougir n’importe quelle défense de zone, ce sont les troupes de Mike Woodson qui ont pris le meilleur (113-83). Et c’est encore une fois le 3e quart-temps qui a coûté très cher à Brooklyn.
Melo à la bonne heure
Les Nets ont pourtant réussi à revenir dans la partie après un début de match catastrophique, ce qui n’était déjà pas un mince exploit. Car les Knicks faisaient tomber la pluie en 1er quart (5/7 à 3pts), encouragés par un public majoritairement acquis à leur cause. Tout le monde était entré dans la danse, à l’exception d’un homme, Carmelo Anthony, qui attendait plus de 7 minutes, soit une éternité, avant de décocher sa première flèche derrière l’arc, avec succès. A 15-30, Jason Kidd, perplexe, se montrait impuissant. D’autant plus que le banc adverse avait quand même plus de « gueule », à voir les JR Smith, World Peace ou encore Stoudemire se succéder pour entrer en jeu.
Lopez surnage, Johnson se mange
Les Nets sauvaient tout de même les meubles, en terminant le 1er acte par un 8-0. A l’image d’un Brook Lopez omniprésent au rebond offensif, qui venait sauver l’honneur d’un Joe Johnson moins inspiré et bâché par le Stoud’ en haute altitude (29-23). Le pivot de Brooklyn (8 rebonds à la pause, 7 offensifs) permettait à son équipe de rester dans la course, pendant que Stoudemire montait en température sur deux séquences mêlant toucher et explosivité. Scotché par Kenyon Martin, Johnson ne trouvait personne pour le seconder cette fois, et Shumpert ne se privait pas pour le sanctionner à 3 points. Mais les locaux ne se démontaient pas, revenant à 3 petits points, mais les stigmates d’une équipe blessée (dans tous les sens du terme) étaient encore bien présents. Et ce sont Felton, Bargnani, puis Melo en deux temps, qui finissaient la première mi-temps de la meilleure façon (43-50).
Le trio Shumpert-Melo-Stoudemire in the zone
Comme souvent, le 3e quart-temps allait coûter cher aux Nets. La défense de zone choisie par J-Kidd prenait l’eau de toutes parts, que ce soit au rebond offensif qui profitait à Melo, ou grâce aux snipers Shumpert en mode 3-Deep, et Jr Smith. De nouveau au four et au moulin, Anthony se retrouvait à la conclusion d’une passe aérienne de K-Mart, sur un alley oop entre « Headband teammates ». Stoudemire, lui aussi dans tous les bons coups, donnait le coup de grâce, sur un hook pour clore un effrayant 24-5 encaissé par les Nets en 6 minutes (52-72). L’ancien go-to-guy de Phoenix en remettait une couche, profitant des 5e et 6e passes décisives de Melo pour continuer de martyriser le cercle et ridiculiser une formation déjà à l’agonie (59-84).
« Intimidation time » entre KG et Bargnani
Comme on pouvait s’y attendre, le match manquait de dégénérer lorsque Kevin Garnett laissait traîner les pieds (et pas que) sur un contact avec Bargnani, traduisant un poil de frustration face à la tournure des événements. Bargnani répondra sur le terrain, en claquant un 3 points qu’il prendra le soin de dédicacer à son nouvel ami, synonyme de 2e technique et de retour illico au vestiaire. Le résultat, lui, devenait anecdotique. Face à l’équipe C de Brooklyn, les Orange & Blue continuaient de marteler, à 3 points notamment par l’intermédiaire des impitoyables JR Smith, World Peace, ou Hardaway Jr, symboles de l’adresse extérieure qui n’a jamais quitté les Knicks (16/27).
La défaite de 30 points d’écart risque de laisser des traces du côté des troupes de Jason Kidd qui doit finir par se demander s’il ne doit pas remettre le short pour que son équipe se mette enfin à tourner. Pas sûr en revanche que le vainqueur profite de ce déclic psychologique forcément positif pour repartir de l’avant au vu de la faiblesse de l’opposition, et bien que des adversaires à la portée des Knicks se présentent sur leur chemin.
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