Miami – Charlotte : Chris Bosh évite le pire !

Chris Bosh a sauvé Miami d’une déconvenue sur son parquet contre Charlotte et offert à sa franchise un 10e succès consécutif (99-98). En inscrivant 13 points de suite dont 3 paniers à 3 points au meilleur moment, le 3e larron des Three Amigos a mis à mal le boulot de longue haleine des Bobcats. Après avoir compté jusqu’à 14 points d’avance et maintenu le Heat dans l’embarras grâce à une grosse défense les hommes de Steve Clifford ont craqué. Comme lors de ses 7 premières confrontations face aux Floridiens, Kemba Walker et ses 27 points devront encore attendre pour goûter à la victoire.

Certes, Charlotte avait bien les moyens d’embêter le Heat avec sa raquette, mais de là à les voir bousculer franchement le champion jusque dans le money-time, il y a un pas que nombreux n’auraient pas franchi avant la rencontre. Et pourtant ! Aussi incroyable que cela puisse paraître, Miami s’est vite rendu à l’évidence. La facilité ne caractérise pas l’équipe championne NBA habituellement. Mais cette nuit, après deux quart-temps, Miami a bien failli tomber dedans.

Le Heat mené à la pause

James et Bosh (7 et 8 points en 1er quart) font vite oublier un match mal débuté (2/9 au tir). Wade conclut le premier quart d’un tir au buzzer, puis la second unit fait le ménage grâce à deux scotchs signés Andersen… Et après un départ poussif, Miami mène déjà de 10 points (35-25), un grand classique. Après un rapide passage au vestiaire, LBJ revient et enfile deux fade away ligne de fond, comme dans un fauteuil, certainement loin de se douter de ce qui attendait son équipe. Car malgré cette avance, c’est bien le Heat qui pointe en retard à la pause (47-48), déjà un mini-événement. Charlotte s’appuie sur un banc qui prend forme progressivement. Avec notamment Ben Gordon, ou Biyombo de retour, mais encore Taylor (7pts en 2e quart), ou Sessions, parfait booster tout en agressivité (8pts en 7 minutes). Miami déjoue, et enraye sa formidable fluidité vantée sans ménagement deux jours plus tôt. Résultat, les tirs casse-croûte s’enchaînent, et les Cats sanctionnent derrière, passant un 18-7 avant la pause.

Walker montre la marche à suivre

La réaction attendue au retour des vestiaires ne vient pas. Pire, la défense mise en place par Clifford avec Kidd-Gilchrist, Mc Roberts et Jefferson, pour cadenasser la raquette et surveiller la ligne de fond porte merveilleusement ses fruits. Après Big Al, rapidement en double-double, c’est Henderson, puis Walker qui salent l’addition. Même Kidd-Gilchrist, loin de son registre habituel, y va de son petit shoot à 6m, son premier du match, pour gonfler l’écart (60-71). Défait à chaque confrontation contre Miami depuis son arrivée en NBA, Walker semble bien décidé à ne pas laisser passer ce match. Le meneur fait la totale, forçant la 4e faute de Ray Allen sur un step back  »and one », ou prenant Andersen de vitesse pour déposer le ballon sur la planche. Cole et Beasley ratent une contre-attaque toute faite, et Miami qui score 105 points par match en moyenne, reste scotché à 61 unités après trois quart-temps ! (61-73). Walker poursuit son festival, et hausse son niveau de jeu, en enchaînant à nouveau deux paniers des plus compliqués avant que le Heat ne sonne enfin la révolte.

Bosh, du travail de pro !

James plante alors un 3 points dans le corner, le même qui avait dégoûté Toronto deux jours plus tôt, avant de trouver Chalmers sur l’aile pour 3 points de plus. Miami revient une première fois à -3 en enchaînant un 15-4. Mais là encore, Charlotte semble résister, et trouver des solutions lorsque Jefferson est pris à deux, en développant du jeu rapide ou en s’appuyant sur McRoberts (80-87). Les Bobcats ne montrent aucun signe de faiblesse, et pourtant. Mis en confiance par deux lancers et un dunk, Chris Bosh envoie alors un 3 points très petit bras, qui rebondit, 1, 2, 3, 4 fois sur le cercle, avant de rentrer ! Le tir de l’espoir pour toute l’American Airlines Arena qui se remet à y croire. Surveillé du coin de l’oeil par Jefferson, Bosh refait le coup sur la possession suivante pour ramener le Heat à -1, puis une 3e fois de suite ! Toujours en tête de raquette, pour faire repasser Miami devant à 1’20 de la fin, du Hitchcock dans le texte (93-91).

A court de temps-mort, et coupable d’avoir manqué de cruciaux lancer-francs en fin de partie, Charlotte verra le match lui échapper définitivement sur une claquette manquée de Jefferson convertie en dunk par Chalmers de l’autre côté du parquet. Les trois lancer-francs de la dernière chance de Kemba Walker n’y changeront rien, les Bobcats ont laissé passer l’occasion de faire un gros coup chez leur voisin floridien.

« Mon premier 3 points m’a permis de me relâcher. Il m’a mis en confiance. Sur les suivants, je me suis dit, qu’est ce qui peut bien m’arriver si je rate ? J’ai fermé les yeux, et quand je les ai ré-ouverts, on était devant ! », a raconté Chris Bosh après la partie.

Dans le dur offensivement alors que Wade et James régalaient la galerie ces derniers temps, l’ancien raptor a su rappeler qu’il pouvait lui aussi faire sa part du boulot lorsque le besoin s’en fait ressentir. Et ce ne sont pas les Bobcats qui diront le contraire !

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