Il a pris sa retraite sportive il y a près de quinze ans mais personne ne l’a oublié. Le géant (2,31 mètres) Gheorghe Muresan (son portrait) est toujours présent dans le petit monde de la NBA comme ambassadeur des Washington Wizards, la franchise où il a passé la majeure partie de sa carrière. Mais « Gidza » n’a pas non plus oublié la France et la ville de Pau, où il a commencé et terminé sa carrière professionnelle…
Quel est votre rôle exact au sein des Washington Wizards ?
Je suis l’ambassadeur de la franchise, ce qui signifie que je participe à la plupart des événements organisés par les Wizards sur le plan commercial avec les partenaires du club et sur le plan caritatif comme par exemple lorsque nous allons visiter une école ou rendre visite aux personnes les moins favorisés. Je représente également les Wizards lors de diverses réceptions ici à Washington, ou ailleurs aux Etats-Unis.
Vous avez quitté la NBA en l’an 2000. Est-ce que le jeu a changé selon vous ?
Bien entendu. Les joueurs sont bien plus rapides et encore plus athlétiques aujourd’hui. Quand on regarde des joueurs comme LeBron James, Kevin Durant, ou même ici John Wall, le rythme de jeu est bien plus élevé qu’il y a dix ou quinze ans. Le basket est un sport qui évolue en permanence, et c’est très bien comme ça.
Etes-vous confiant pour la saison à venir des Wizards ?
Je pense que nous avons de très bonnes chances d’atteindre les playoffs car l’équipe me semble bien plus forte que l’an dernier. Maintenant, le plus important sera de rester en bonne santé tout au long de la saison, et malheureusement nous n’avons pas pris le meilleur départ à ce niveau avec la blessure d’Emeka Okafor (hernie discale). Etre en bonne santé, jouer ensemble, voilà les clés pour réussir une belle saison.
Avez-vous gardé beaucoup d’amis en NBA ?
Oui, je suis encore en contact avec un certain nombre de mes anciens coéquipiers et adversaires. La plupart sont aujourd’hui devenus assistant-coachs ou commentateurs, donc cela me permet de les croiser assez régulièrement à leur venue à Washington.
Que représente la France, où vous avez commencé et terminé votre carrière ?
La France garde une place à part dans mon coeur, et je n’ai que de bons souvenirs de mes années passées en France. J’y retourne assez régulièrement d’ailleurs, j’ai rencontré des gens formidables, que ce soit à Pau ou ailleurs, et c’est un pays que j’aime beaucoup.
Votre premier passage à Pau a-t-il été décisif ?
C’était une étape importante pour lancer ma carrière. Bien sûr, j’ai progressé lors de chaque entrainement, chaque match, chaque déplacement parce que j’étais jeune et véloce à l’époque et j’avais encore beaucoup de choses à apprendre avant de pouvoir rejoindre la NBA et Washington.
La France devenue championne d’Europe le mois dernier. Quelle est votre opinion sur les joueurs français de la NBA comme Tony Parker, Boris Diaw, Joakim Noah…
La France a beaucoup de très bons joueurs et possède un véritable réservoir de talents. Ils ont une éthique de travail et se donnent à fond pour pouvoir s’imposer en NBA. Tony Parker est évidemment l’une des stars du basket, mais les autres joueurs que j’ai pu rencontrer ont tous le potentiel pour réussir en NBA, et j’espère que Kevin va connaitre une belle saison cette année sous nos couleurs.
Propos recueillis à Washington