En NBA, Oscar Schmidt aurait scoré « un point par minute, au minimum »

Sacré ce dimanche au Hall of Fame (et intronisé par Larry Bird himself), le Brésilien Oscar Schmidt est souvent décrit comme le meilleur joueur n’ayant jamais posé les pieds en NBA. C’est sans doute pour cette raison que le journaliste Scott Howard-Cooper a tenté de refaire l’histoire en demandant au joueur, riche d’une carrière de près de 30 ans (professionnel de 1974 à 2003) entre le Brésil, l’Italie et l’Espagne, quel statut il aurait eu dans la grande ligue.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Schmidt (55 ans) n’a rien perdu de sa verve. Officieusement connu comme le plus grand scoreur de l’histoire du basket (plus de 49 000 points), il estime qu’il aurait fait partie des dix meilleurs joueurs de l’histoire de la NBA.

« Oui, sans problème », lance-t-il au reporter de NBA.com. « C’était plus facile à l’époque, car la NBA se résumait à des un-contre-uns, toujours. Et en un-contre-un, je finis toujours par me libérer. J’aurais été l’un de dix plus grands joueurs de tous les temps ».

Drafté par les Nets en 1984 (au sixième tour !), Oscar Schmidt a refusé de rejoindre la ligue américaine pour la simple et bonne raison qu’il n’aurait plus eu le droit jouer en sélection nationale brésilienne. Un sacrifice inconcevable.

« Cela n’avait pas de prix. C’était la sélection nationale, point. C’est ce qui vous rend fier. C’est ce pour quoi vous vivez. Aujourd’hui, les gens n’aiment plus jouer pour leur pays. Cela m’attriste ».

Alors, l’attaquant est resté sur le Vieux Continent et a enchaîné les cartons individuels (sept fois meilleur scoreur du championnat italien) en narguant les États-Unis. En finale des Jeux Panaméricains de 1987, face aux USA de David Robinson, il plante 46 points et offre la victoire au Brésil.

« En NBA, j’aurai scoré un point par minute. En vingt minutes, vingt points. En quarante minutes, peut-être soixante points. Vous m’avez vu jouer ? Un point par minute, au minimum. Vous n’avez même pas idée du nombre d’heures par jour que je passais à l’entraînement ».

Huit, confie-t-il avec fierté et assurance. Un tout petit peu trop ?