L’été meutrier pour les GM (épisode 2)

Neuf mois sur douze, les coachs stressent au quotidien, dorment mal, sont sous les feux de la rampe pendant que les GM en coulisses restent dans l’ombre, beaucoup plus peinards.

Mais en juin, juillet et août, les rôles s’inversent. Ce trimestre, c’est le “money time” du directeur sportif. Il sera jugé sur l’autel de ces décisions estivales, lesquelles peuvent lancer ou plomber une saison.

En cette période de crise financière, les propriétaires sont encore plus exigeants et sévères, aucune grosse bévue n’est pardonnée, surtout si elle fait perdre beaucoup d’argent. Pour cinq GM de la ligue, à des échelles différentes et pour des raisons diverses, cet été est celui de tous les dangers. Celui où ils jouent leur place.

Après le premier épisode Steve Kerr, mercredi, Basket USA livre sa deuxième salve : Donnie Walsh. Les fans des Knicks ne sont pas patients et ils commencent à être à bout de nerfs. La franchise leur avait promis et vendu le renouveau estampillé D’Antoni à grands coups de campagne de com’ et de marketing. Au final, après des débuts enthousiasmants, pas de playoffs et toujours pas de crédit dans une ligue où Big Apple continue de ne pas faire peur. Le GM et son coach italo-argentin ont usé leur premier et presque unique joker. Il faut certes se débarrasser des erreurs d’Isiah Thomas, mais la transition ne peut durer plus d’une saison sous peine de fronde populaire. A Gotham, elles mènent souvent à des révolutions de palais. Les dossiers ne manquent pas pour l’expérimenté Walsh.

Ce jeudi, Walsh va devoir trouver une solution lors de la draft. Il veut Jordan Hill, Ricky Rubio et Stephen Curry mais il a peu de chances d’avoir encore un des trois disponible au moment du 8e choix. L’option Johny Flynn comme back-up est la plus crédible. L’arrière de Syracuse est peut-être le meilleur guard disponible, donc un bon choix. Walsh va-t-il le prendre ? Une fois passée la draft, Walsh devra se pencher sur les cas Nate Robinson et David Lee. Le premier est finalement prêt à partir et le second se voit déjà à Portland. Si Walsh lâche les deux, il devra compenser car le Madison Square Garden regrettera ses chouchous.

L’objectif de la franchise est clair : être plus fort dès cette saison tout en préparant comme il le faut l’été 2010 pour faire un pont d’or à LeBron. Sans Robinson et Lee, les Knicks perdraient gros, reste à voir ce que Walsh obtiendra en contre partie. Chris Duhon a montré ses limites comme titulaire, trouver un point guard de calibre est nécessaire. Nate peut être celui là selon nous, mais Walsh est a priori moins convaincu. Dessous, il manque de la taille. La draft n’apportera aucune solution. Les nuits d’été promettent des songes shakespeariens au vétéran Donnie.