C’est le propos tenu par Kevin Arnowitz qui suit la demi-finale OKC – Memphis pour le compte de ESPN. En effet, il remarque l’opposition de styles entre les deux franchises, avec d’une part la modernité démocrate de Memphis et d’autre part, l’ordonnancement républicain d’OKC.
L’idée se nourrit du fait que dans ces deux franchises, la connexion avec la politique est facilement traçable avec Clay Bennett, le propriétaire du Thunder qui est un traditionnel pourvoyeur de fonds pour les campagnes républicaines. A l’opposé, le jeune patron des Grizzlies, Jason Levien, vient de l’autre bord politique, ayant même été consultant pour le Parti démocrate au début des années 2000.
Arnowitz va plus loin en décrivant l’ambiance qui règne dans les deux arènes : à OKC, il décrit un emploi du temps réglé comme du papier à musique, avec beaucoup de formalisme et comme il le dit, avec des employés qui ont tous « la chemise rentrée dans la pantalon ». Dans le Tennessee, l’ambiance serait plus détendue, les questions aux joueurs plus nombreuses, et la liberté de réponse des acteurs engagés plus grande.
OKC serait même la seule organisation à débuter les matchs par un moment de prière. Un symbole fort de ce républicanisme ? Oui et non ! L’Etat d’Oklahoma fait certes partie de cette « Bible Belt » qui s’étend du Texas à la Virginie mais ce qui explique surtout cet ordonnancement précis, c’est que le Thunder est encore une franchise fraîche !
Avec seulement cinq années d’existence dans son nouvel environnement à Oklahoma City, et derrière la précision quasi scientifique voulue par le GM Sam Presti, le Thunder en est encore au stade où il forme son identité entrepreneuriale. De plus, depuis leur finale l’an passé, les attentes sont tout de même montées en flèche autour du jeune Thunder.
La liberté et l’ambiance relâchée qui existent « sur la route de Memphis » viendront plus tard (après le titre suprême)… Si tel sera le choix des décisionnaires !