Avec un super Mike Conley, Memphis égalise et récupère l’avantage du terrain

Toujours aussi indécise, cette série a encore accouché d’un match à l’étouffée. D’un côté, on a eu Kevin Durant qui flirte avec le triple double (36 points, 11 rebonds, 9 passes). De l’autre, on a eu Conley qui fait de même avec 26 points, 10 rebonds et 9 passes. Mais Memphis n’allait certainement pas rater deux occasions de suite. Avec Marc Gasol (24 points) solide tout du long, Conley s’est montré décisif (99-93) et les Grizzlies retournent à la maison à 1-1.

Fisher, l’éternel poison

On n’est plus dimanche, mais ce match 2 commence comme le précédent. C’est-à-dire sur des bases plutôt défensives. Ou plus précisément, sur des bases offensives décevantes. Il faut attendre plus de 2 minutes pour voir le premier panier et 6 minutes avec un panier en coast to coast de Reggie Jackson pour que le public s’échauffe. Avec Ibaka qui s’entête à tirer de loin (quatre tentatives manquées), ce sont bien les Grizzlies qui prennent le meilleur départ (17-13). Mike Conley file en contre-attaque mais c’est surtout Gasol qui récite son basket. 4/4 aux tirs pour le pivot ibère.

Il faut une fin tout en contrôle de Kevin Durant, déjà à 9 points avec seulement 3 tirs pris, pour que le Thunder reste au contact à la fin du premier quart (23-21). Hasheem Thabeet fait lui une bonne entrée (et ce n’est pas une vanne !) avant de prendre 2 fautes en défendant sur Randolph. Kevin Martin avec un tir au buzzer, puis surtout Derek Fisher, maintiennent la pression sur Memphis. Le vétéran enfile 13 points en second quart avec un parfait 3/3 derrière l’arc.

Gasol en cruise control

Bien tenu par Ibaka, Randolph se réveillait à son tour, gobant ainsi 3 rebonds offensifs en une seule possession. Mais c’est encore et toujours Gasol qui tient la baraque pour Memphis en marquant 9 points quasiment d’affilée (47-45). OKC est devant mais perd trop de ballons : 10 à la pause ! Du coup, c’est bien normal de voir les Grizzlies compter sur un mini matelas à la mi-parcours (54-51). Scott Brooks a encore innové en plaçant Durant sur Gasol, se privant donc de Nick Collison. La stratégie n’est pas concluante…

En tous les cas, après son 0/4 pour commencer, Serge Ibaka retrouve un peu de son toucher  avec un 4/6. Sur un dunk de Sefolosha, le Thunder reprend même l’avantage au score (60-59). Mais les Grizzlies sont dans leur match. Zach Randolph prend sa première faute au beau milieu du 3e quart, quasiment une hérésie aux vues de ses pas de danse avec Ibaka et Perkins sous les panneaux ! La période tire sur sa fin : c’est donc le moment de Kevin Durant.

Mike Conley plus clutch que Kevin Durant

La star place d’abord un énorme contre sur Bayless qui partait au dunk, puis il enfile un tir à trois points. Et puis, sur la dernière possession, Durant temporise, cadre Pondexter puis le déborde avant de poser un dunk monstrueux sur la tête de Darrell Arthur. Ce dernier commet ensuite une faute des plus bêtes et permet à Durant de monter son total à 26 points (13 en 3e quart). OKC mène alors 74-69 à un quart temps de la fin.

Mais Memphis ne veut pas décrocher et Mike Conley impulse un 15-6 pour entamer la dernière période. Le Thunder retombe dans ses travers avec du tir extérieur sans conviction. Kevin Durant prend cependant les choses en mains avec 7 points d’affilée (84-83). Le chassé croisé final peut alors commencer : Durant frappe le premier avec un panier garni. Mais Gasol réplique lui aussi d’un panier avec la faute. Puis c’est Perkins, transparent jusque-là, qui délivre (belle ironie) sur la ligne des lancers : un 2/2 ! Mike Conley inscrit deux paniers clutchs et Memphis mène à 1 minute du gong (94-90).

Et cette fois, il n’y aura pas de miracle pour le Thunder. Kevin Durant est coincé dans une prise à deux. Il rate deux tirs de loin. Et puis les pertes de balles (19 ayant donné lieu à 29 points) rattrapent inéluctablement OKC. Scott Brooks pointera également les rebonds offensifs concédés (16). Memphis s’impose logiquement 99-93 en ayant ajusté sa défense, et retourne dans le Tennessee avec l’avantage du terrain.

« Les gens vont commencer à paniquer, mais pas nous » a prévenu Kevin Durant à la fin du match.

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