Les Lakers prennent une fessée à Phoenix

Sans Kobe Bryant, la marge d’erreur des Lakers est nulle. Ou plutôt, formulons-le autrement : l’obligation de productivité est obligatoire. Face à une équipe restant sur quatre défaites de rang, des Angelenos au bout du rouleau mordent la poussière, au terme d’une performance offensive nullissime (99-76). Le cauchemardesque 4/21 d’un quatrième quart temps à 10 pts symbolise le gros coup de mou des orphelins de Kobe.

Plus encore que l’adresse famélique des douze dernières minutes, un chiffre plus que tout autre résume le malaise sud-californien à Phoenix, lundi soir : 0. Soit le nombre de shoots pris par Dwight Howard dans les dix minutes qu’il a passées sur le parquet dans le dernier quart temps. Muselé par Jermaine O’Neal, Hamed Haddadi et Luis Scola, le meilleur rebondeur NBA a commencé le match par un 4/5 avant d’être un fantôme. Résultat, sans puissance de frappe intérieure, Jamison étant forcé par le système D’Antoni à ne jamais jouer poste bas, les Lakers ont dû enchaîner les jump shoots au périmètre. Sans adresse, ils rendent logiquement les armes après une défaite à vite oublier (33% de réussite).

0 tir pour Dwight Howard dans le money time

Coupables de 20 balles perdues en moyenne sur leur série de quatre revers consécutifs, les Suns ont eu beau retomber dans leurs travers en seconde mi-temps (13 turnovers contre 3 en première période), ils ont pu compter sur les 14 points de Luis Scola dans l’ultime quart pour faire fructifier leur domination au rebond (55/45). Menant 71-66 à la fin du troisième quart temps, Phoenix a alors enfilé les six premiers points du dernier acte. Par deux fois les Lakers reviendront à -8 mais Scola leur remettra la tête sous l’eau. Après un 9-0 assassin, l’Argentin s’est même offert son deuxième tir primé de la saison pour donner 17 unités d’avance aux Suns.

Luis Scola décisif

Ce deuxième revers sur les huit dernières rencontres fait tâche sur le CV post All Star Break des Lakers (11-4). Kobe va revenir, Pau Gasol aussi. Pour l’Espagnol la question est quand. Sans l’Ibère, L.A est encore plus prévisible mais s’en sort. Merci qui ? Kobe. Sans son leader et pourvoyeur de quatrième quart temps, cette équipe en revanche est contrainte à la copie presque parfaite. Ce n’était pas le cas lundi alors que Steve Nash (6/17, 4 pds) a encore manqué son retour dans l’Arizona.

« Nous avons pris le mur. C’était notre 9e match en 14 jours dans sept villes différentes et le moteur ne tournait plus. Quand nous devons en plus compenser les blessures avec une rotation à sept joueurs, ça finit par se ressentir dans les jambes », explique le meneur.

Grâce à la défaite du Jazz devant les Knicks, L.A reste 8^e à l’Ouest. « Ce n’est qu’une défaite. Cela ne doit pas nous détourner de notre mission », relativise Howard.

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