Tony Parker ridiculise Chris Paul et les Clippers

Le piège était donc en cristal ! Broyés par des Spurs en promenade, les Clippers ont subi leur plus lourde défaite de la saison à domicile (90-116). Récent MVP du All Star Game, Cliff heu pardon, Chris Paul (4 pts, 3 balles perdues) a mangé son pain noir devant un Tony Parker (31 pts, 7 passes en 28 minutes !) impérial comme un aigle. San Antonio est le patron de la ligue : le message est bien passé dans la Cité des anges. Quant à Parker, on entend de plus en plus le mot « MVP » accompagner son nom…

Les Clippers peuvent parfois se réserver les superlatifs les plus dithyrambiques. Les Spurs également, et encore plus souvent. Quand il ne l’impose pas, le patron sait forcer le respect. Jeudi, le petit guide du basket illustré était texan, avec Tony Parker en académicien. Quand San Antonio évolue sur un nuage de coton (66,7% dont 4/6 à 3 pts et 10 assists en premier quart-temps), les Clippers se contentent trop vite de rester à flot sans complètement sombrer (34-21 après 12 minutes). Exactement comme en mai dernier en demi-finale de conférence. Le balai a la brosse dure.

La balade des Spurs heureux…

Blake Griffin et Caron Butler (15 pts à eux deux) pleurent leur solitude, Chris Paul étant comme toujours en début de match d’une discrétion offensive à hauteur de son clutch en épilogue. Ou bien ne serait-t-il pas une fois de plus dominé par sa bête noire tricolore (10 pts et 4 passes dans le premier quart pour TP) ? Le Français apporte sa réponse en deuxième quart en enfilant trois paniers comme des perles caribéennes pour corser l’addition à – 17 pour des Clippers sonnés.

Il reste 2’36 avant une pause espérée salvatrice quand Vinny Del Negro demande un nouveau temps mort pour casser le rythme des Eperons et de leur MVP. Sur trois marcher consécutifs, l’actuel leader NBA donne raison au coach angeleno. Seulement voilà, CP3 roupille, Jordon somnole, Billups et Hill font leur âge, Bledsoe est transparent et Blake la joue solo (2/6), laissant le trio Crawford-Odom-Barnes assurer la marque (13 des 22 points dans le deuxième quart-temps). Trop peu pour espérer empêcher San Antonio de conserver son matelas.

Les Clippers humiliés

A la pause, Paul est plus Cliff que Chris alors que TP9 joue au maestro (17 pts, 5 passes, aucune balle perdue). Le boss du Lone Star state fait mumuse dans une autre cour et nargue Lob City, courant les bras ballants derrière le ballon prisonnier. Après 33 minutes de déroute, le tableau d’affichage est surréaliste comme une peinture de Dali : 55-83. Le Staples Center siffle, Johnny Hallyday et Jean Reno apprécient le cocorico de la plus française des franchises NBA.

Il faudra un chanceux shooteur du milieu de terrain pour offrir un peu d’adrénaline au frustré et endormi public du Staples Center. C’est dire ! Le dernier quart temps ne servira qu’à reposer Parker et offrir une belle fenêtre de tir à Nando De Colo pour se mettre en évidence. L’international et doublure du triple champion en profite, à l’image d’un banc texan appliqué. Même Aron Baynes ira de son dunk et ses 6 pts. N’en jetez plus, la coupe est pleine. La gueule de bois durera-t-elle longtemps pour les Clippers ?

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