Les retrouvailles de Rudy Gay avec Memphis ont tourné à l’avantage des Grizzlies, maîtres de la partie du début à la fin (88-82). Sans doute par nervosité, l’ex go-to-guy du Tennessee n’a pas été en mesure de porter sa nouvelle formation vers la victoire. Grâce à sa défense toujours impeccable et son efficacité en attaque, Tayshaun Prince, son remplaçant, arrivé de Detroit, a quant à lui montré qu’il pourrait s’avérer très précieux pour la suite des évènements.
Une entame cauchemardesque
C’était écrit, rien n’allait être facile cette nuit pour Toronto, qui offrait l’hospitalité à des Grizzlies toujours aussi imperturbables. Le pourcentage au tir des Raptors en premier quart (4/21, à 19%) n’était qu’un signe parmi tant d’autres. Surtout quand les leaders Lowry, DeRozan, Gay cumulaient un joli 0/12 après 12 minutes. Bargnani (à 0/3), leader de l’ancien temps, ne rendait guère mieux lors de son arrivée sur le parquet, en remplacement d’un Amir Johnson trop combatif en défense et logiquement sanctionné. Parfaitement défendu par Tayshaun Prince, Rudy Gay enchaînait les mauvais choix. Et il fallait attendre une intervention divine dans le 2e quart, d’un trois points avec la planche, afin de le voir débloquer son compteur (23-32).
Gay pris par la patrouille
Mais le mal était déjà fait, et ce diable de Prince, revigoré par son retour dans une franchise compétitive, lui répondait du tac au tac, avec son désormais classique tir à 3 points converti depuis le corner (23-35). Alors que les Raptors peinaient à trouver la bonne carburation, les Grizzlies pouvaient compter sur l’apport de Bayless pour maintenir l’ennemi à distance. Même maladroits, Randolph et Gasol poursuivaient leur travail à l’intérieur, pendant que Gay, encore lui, récoltait déjà sa 3e faute, en attaque, englué dans les pattes de Prince (32-43).
Conley calme le jeu
La retour aux affaires des Raptors intervenait grâce à la gnac toujours intacte d’Amir Johnson. En plus d’être irréprochable au lancer-franc, l’intérieur alternait entre tir extérieur et coup de marteau à l’intérieur. Ses 10 points inscrits en 3e quart, dont un rugissant tomar sur Z-Bo à 3 minutes du dernier acte, ramenait Toronto à -6 (50-56). Presqu’inesperé tant Memphis semblait gérer son match sans forcer, comme le prouvait l’action qui suivait le temps mort pris par coach Hollins. Un système classique, mais efficace, qui voyait Bayless ressortir pour Conley ouvert à 3 points. Le meneur des Grizzlies finissait d’écœurer les fans locaux avec un 2+1 invraisemblable, poussant Amir Johnson à la faute pour la 4e fois de la soirée (55-64).
Anderson prend feu, pour rien
Le rush final, témoin d’un nouveau 3pts de Gay avec la planche, et d’une incroyable série de missiles d’Alan Anderson, ridiculisant l’un des meilleurs défenseurs de la ligue, Tony Allen avec 4 paniers à 3pts de suite, n’aboutissait malheureusement à rien. Revenus à 75-77 sur un 3+1 provoqué par la faute de Z-Bo sur Anderson, les Raptors parvenaient même à égaliser grâce à Johnson. Mais par deux fois, Rudy Gay faisait preuve de trop de précipitation et c’est finalement Mike Conley, une fois de plus, qui sortait les Grizzlies d’un retournement de situation malencontreux, privant les coéquipiers de Mike Pietrus d’une happy ending (82-88).
Avec 6 victoires et 3 défaites chacun pour Toronto et Memphis depuis le 30 janvier, date du blockbuster deal qui a vu Gay arriver à Toronto et Prince et Davis à Memphis, ce succès des Grizzlies a certainement conforté le GM Chris Wallace et son équipe de recruteurs. Les Raptors, qui partaient de plus loin, n’ont pas à rougir, même si l’absence de Jose Calderon se fait toujours cruellement sentir dans les moments chauds (sans parler de Bargnani, qui n’en finit plus de creuser). En dernier complément, Dwane Casey a une nouvelle fois confirmé vouloir recruter un autre meneur avant la limite fatidique, ce vendredi soir.
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