Gregg Popovich : « Quand Tony Parker est arrivé en NBA, je l’ai vite mis dans la poêle »

Tony Parker s’apprête à vivre son cinquième All Star Game. Après trois titres NBA, le meneur a été promu leader d’une équipe de San Antonio qui caracole toujours en tête de la ligue et conforte sa place de plus grand basketteur français de l’histoire. Une réussite qu’il doit beaucoup à Gregg Popovich.

« La psychologie et l’humain sont aussi importants que la stratégie de jeu », confie le coach à SB Nation. « Je pense que tous les coaches maîtrisent l’aspect coaching et ils savent ce qui fait gagner et ce qui fait perdre. Mais entraîner, c’est surtout être constant dans son approche et gérer ses joueurs de la bonne façon, pour être sûr qu’ils veuillent faire partie du système ».

Et il faut donc être fin psychologue pour gérer toutes les personnalités.

« Les bases sont les mêmes pour tous. Si vous n’êtes pas à l’heure, le bus s’en va. Si je ne suis pas là, il s’en va. Si Timmy [Tim Duncan] n’est pas là, il s’en va. Les bases sont les mêmes. Ce que j’attends des joueurs à l’entraînement, leur investissement, c’est la même chose pour tous. Mais chacun est différent ».

À l’image de Tony Parker, redoutable compétiteur, qu’il a géré d’une façon toute particulière après sa draft.

« Quand Tony est arrivé à 19 ans, j’ai été sans pitié avec lui parce que je voulais rapidement savoir s’il pouvait gérer le jeu ou pas. Je l’ai vite mis dans la poêle pour voir s’il allait griller ou si ça le rendrait plus fort. Avec quelqu’un d’autre, je n’aurais pas fait ça. Ça dépend vraiment de la personnalité du joueur et le coach doit savoir sur quels boutons appuyer pour faire avancer chacun ».

Tony Parker confirme d’ailleurs que les premiers temps ont été plutôt difficiles.

« Il était vraiment dur avec moi. Mais quand un coach est aussi dur, c’est qu’il se soucie de vous. J’ai toujours su, même si c’était parfois difficile à gérer, qu’il se souciait de moi ».