Le Target Center attendait Ricky Rubio, il a eu J.J Barea. Le champion 2011 sort son meilleur match de la saison pour remettre Minnesota en positif (10-9) après une victoire dessinée après la pause (108-105) sur les épaules de a paire Pekovic-Kirilenko. Ty Lawson a eu le shoot de la prolongation dans les mains, en vain. Denver paye ses balles perdues et ses 30 fautes.
Depuis deux matches, le cinq des Nuggets peine à la mise en route. Le diesel n’est pas moins cher dans le Minnesota mais les titulaires avaient cette fois décidé de ne pas laisser le banc huiler le moteur. Son départ en trombe (21-29 et 65% d’adresse dans le premier quart temps), Denver le doit à Kenneth Faried et Ty Lawson. L’un score 14 pts et gobe 5 rebonds alors que l’autre monopolise la distribution des cadeaux de Noël (9 assists sur les 10 des Nuggets en premier quart).
Danilo Gallinari et JaVale McGee participent sans forcer à la tournée d’adresse et Rick Adelman peut s’estimer heureux de ne pas voir ses Wolves le museau dans la neige. Maladroit à l’extérieur, Love compense maigrement dans la peinture (3/10). Avec ses 32%, Minnesota évite quasi miraculeusement la correction dans le premier quart temps.
Pekovic-Kirilenko : l’assurance tous risques
Toujours aussi stériles en périphérie et derrière la ligne des 7m23 (0/7 en rentrant aux vestiaires), les Loups ne s’entêtent pas et replacent le centre de gravité de leur attaque dans la raquette. Le duo Pekovic-Kirilenko en profite pour ressortir ses fondamentaux maculés du sceau Euroligue. A la pause la paire a fait le plein sur la ligne des lancers (10/10), là où Denver laisse fondre son pécule (4/9 contre 17/20) alors que Faried prend le mur Pekovic de face et qu’Iguodala traine son fantôme sur le parquet (1/6 et 4 balles perdues).
Mué en scoreur Ty Lawson ne met plus personne dans un fauteuil et le collectif de Denver flambe moins. Forcément. Même avec 51% de réussite et la transparence de Love (3/12), Twin City reprend les commandes à la mi-temps (51-50). Merci le banc, auteur de 21 points et dynamiteur salvateur dans le 13-5 infligé aux Nuggets pour finir le deuxième quart temps.
Brewer prend feu pour rien
Toujours handicapés par les balles perdues et ses fautes, les Nuggets laissent les Wolves hurler et rassembler leur meute (26-20 dans le troisième quart temps). George Karl constate amer la somnolence de Dede Iguodala, absent jusqu’au bout du tunnel. Le trio Faried-Gallinari-McGee tente de répondre à l’équilibre des Wolves, où les remplaçants continuent de faire mal (11 des 26 pts), Dante Cunningham en tête (12 pts à 100%). Alexey Shved et J.J Barea brillent dans la création et c’est sur la sixième passe décisive du champion 2011 qu’Andrei Kirilenko offre 14 points d’avance aux locaux, à 7 minutes du buzzer.
L’attaque des Nuggets est au point mort pendant que Pekovic (22 pts, 11 rbds et 8/8 aux lancers) poursuit son travail de sape. Barea trouve ensuite Ridnour dans le corner pour répondre au sursaut d’orgueil de Gallo. Corey Brewer rentre alors son premier tir primé de la soirée et maintient le maigre espoir des visiteurs à l’aune des ultimes deux minutes. Brewer remet quatre points de rang pour compléter un nouveau missile de Gallinari. Miracle : Denver revient à -3 à 30 secondes de la fin.
Hold-up manqué
George Karl croit au hold-up quand Minnesota tarde à remettre en jeu et rend stupidement la gonfle à ses Pépites. Bourde sans conséquence puisque que Barea et Kirilenko provoquent une balle perdue tout aussi bête de Lawson. Le dunk d’AK47 redonne +5 aux Wolves. La messe est dite ? Pas encore. Brewer encore lui refait mouche à trois points et dans la foulée Cunningham manque un lancer. Denver peut encore égaliser et arracher la prolongation. Lawson prend ses responsabilités, sans réussite. Même avec un Kevin Love à 3/17, Minnesota enchaîne sa deuxième victoire de rang, en attendant le retour imminent de Rubio. Pour Denver, la route commence à peser très lourd dans les cannes.
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