A l’instar de Patrick Ortega que nous vous présentions il y a quelques semaines, Caroline Blanchet est graphiste et la NBA est au coeur de ses créations.
Grâce à ses talents, elle a carrément intégré depuis octobre l’équipe du site RareInk, un collectif officiel de la NBA. Pour Basket USA, elle revient sur son parcours, ses inspirations et ses méthodes de travail.
Pour commencer, une présentation rapide ?
Je m’appelle Caroline Blanchet et je suis graphiste depuis cinq ans. Je suis passionnée de sport et de graphisme. J’ai travaillé pendant cinq ans dans une agence de communication, dans laquelle je suis toujours. En parallèle, j’ai lancé mon entreprise en free-lance où je me spécialise dans le sport.
Quelle est votre formation ?
Après le BAC, j’ai fait une école de graphisme à Nantes. Cela a duré trois ans et ça a débouché sur un diplôme de designer-graphiste. Suite à l’obtention de mon diplôme, j’ai trouvé du travail dans une agence de communication.
C’est donc une bonne manière de concilier vos deux passions : le sport et le graphisme ?
Complètement. Cela faisait longtemps que je voulais travailler dans le graphisme. Mes études ont été faites dans ce sens là. Le travail en agence de communication est plus publicitaire mais cela apporte de l’expérience. En plus de cela, j’ai développé un côté graphiste donc concilier les deux, c’est ce que je veux faire sur le long terme. C’est une vraie volonté de ma part.
Pourquoi le basket et la NBA ?
D’un point de vue général, ma passion pour le sport a toujours été là. Mais je n’ai pratiqué qu’un seul sport : le basket. C’est mon sport privilégié. J’ai toujours suivi les résultats de la NBA ou du basket en France et en Europe.
Avez-vous des joueurs préférés ou des joueurs qui semblent plus intéressant d’un point de vue de l’image?
Je n’ai pas de joueurs préférés, même si j’aime beaucoup les meneurs de jeu. C’est un poste qui m’intéresse. Ensuite, j’aime les Bulls car j’ai grandi avec dans les années 90. Pour ce qui est du graphisme, aucun joueur n’est plus simple qu’un autre. Je recherche plus le cliché de base, la photo, pour le point de départ de l’illustration. Le visuel de départ va me permettre de trouver mon idée.
Comment travaillez-vous ? Avec une méthode de base ? Vous vous adaptez aux joueurs, aux équipes ? Ou c’est de l’inspiration ?
Je n’ai pas vraiment de méthode car je me lasse assez vite. C’est beaucoup plus sur le moment, sur les événements. Par exemple, au basket, cela va être une envie de faire une création sur un joueur qui a de bonnes statistiques depuis quelques matches. Je vais aussi orienter mon graphisme selon la personnalité du joueur. Autre exemple, pour un joueur rapide, je vais partir sur un graphisme plus dynamique. Cela vient petit à petit. Je n’ai pas toujours une idée du produit fini. Il n’y a pas de procédé commun à toutes les créations, j’essaie toujours de trouver des choses différentes.
Il y a-t-il des différences entre des graphismes pour des anciens joueurs que pour des joueurs actuels ?
Pour les joueurs actuels, je pense que mes créations sont plus dynamiques. J’ai fait certaines illustrations de joueurs des années 80, Magic Johnson notamment, et évidemment le graphisme n’est pas le même. Pour le rétro, on cherche un peu plus de texture pour donner du vécu à l’illustration.
Comment on se retrouve à RareInk, un organe officiel de la NBA depuis quelques semaines ?
La personne qui s’occupe de RareInk m’a contactée il y a quelques mois. Il voulait avoir un accord avec la NBA pour pouvoir sortir des illustrations ou des posters. Il a fait appel à beaucoup d’artistes par le biais du site Behance, qui est un site communautaire professionnel pour les designer et les graphistes. Étant inscrite, il a réussi à me trouver et en juin-juillet, on a commencé à faire quelques créations. Il m’a fourni les photos et maintenant, il y a environ une dizaine d’artistes qui travaillent pour le site. Comme c’est officiel, une première je pense avec la NBA, je suis assez fière d’avoir participé à ce projet.
Comment on travaille avec la NBA sur un tel projet ?
C’est RareInk qui fait l’intermédiaire. Il demande à la NBA quelles photos ils peuvent utiliser pour ensuite nous les envoyer et aussi nous donner une ligne directrice. Dans mon cas, c’était de tourner autour du street art. En fonction de cela, j’ai commencé à envoyer mes créations.
Quels sont vos futurs projets ?
J’aimerais développer un projet sur les Français en NBA. Ce serait du motion design, mais ce n’est qu’un début car le temps me manque pour l’instant. Pourquoi pas aussi faire quelque chose avec le basket féminin, j’aimerais faire plus de création autour de cela.
Propos recueillis par Jonathan Demay