Tony Parker : « Je ne m’inquiète pas pour les Lakers »

Comme chaque année, la NBA a décidé de mettre en place des conférences téléphoniques accessibles avec nos stars françaises. Demain, ce sera Boris Diaw mais aujourd’hui, Tony Parker était au programme.

Et le meneur des Spurs a largement couvert l’horizon de l’actu, d’Evan Fournier à la retraite de David Stern en passant évidemment par les Bleus (et l’Euro 2013) et les Spurs (avec Nando & Bobo).

Morceaux choisis.

All Star et le titre, what else ?

En ce début de saison, il est évidemment d’époque de demander quels sont les objectifs à la fois individuel et collectif du chef d’orchestre des Spurs. Et la réponse fuse : il faut faire aussi bien que l’an passé. Traduction, il faudra être All Star à nouveau, dans le Top 5 au vote du MVP et finir 1er de la conférence Ouest, et dépasser le cap des finales de conférence. Tout un programme…

Mais Parker ne se méprend pas non plus sur l’opposition. Notamment à l’Ouest. Le 0-8 des Lakers en présaison ?

« La présaison ne veut rien dire. Je ne m’inquiète pas pour les Lakers. Ils ont une grosse équipe. »

Le trade de James Harden affaiblit le Thunder quand même ?

« Pas sûr. C’était avant tout une question de business, et dans le fond, c’est une bonne affaire pour les deux équipes. Et puis, il y a encore Westbrook, Durant et Ibaka, c’est encore du lourd. »

A l’Est, TP voit Miami comme l’écrasant favori.

« Franchement, je ne vois pas qui peut être meilleur dans leur conférence. Ils se sont encore renforcés et puis ils ont LeBron. Leur équipe est atypique mais ils ont énormément de talent avec Lewis et Allen en plus. »

Avec Boston et Miami au calendrier du début de saison, Parker va rapidement y goûter.

« Mais il faudra voir sur toute la saison, » prévient TP.

« Pop’ croit en Nando »

Côté Français, Parker savoure manifestement le fait d’évoluer à San Antonio avec deux autres compatriotes. Il est d’ailleurs très confiant sur l’opportunité dont dispose Nando De Colo dans la franchise texane.

« Il s’est très bien adapté. J’essaye de l’aider, je lui donne des conseils. C’est peut-être un peu tôt par contre pour l’appeler « Mini Manu » car il faut lui laisser du temps pour qu’il se crée sa propre personnalité. Mais s’ils l’ont fait venir, c’est que Pop croit en lui. »

Concernant Evan Fournier, l’autre newb’ du contingent français qui est de fait le plus nombreux parmi les étrangers en NBA, Parker est plus hésitant avec une comparaison directe malgré leur parcours similaire.

« Je l’ai vu pour la première  fois en présaison. Il est talentueux. Mais c’est très dur à juger pour moi car je ne l’avais jamais vu jouer en match avant. Il arrive en tout cas dans une équipe talentueuse avec un super coach en George Karl. Il faut lui laisser du temps, ça ne va pas être facile. »

TP coach ? Plutôt GM !

Improvisé coach en présaison contre Atlanta pour un tir de la victoire de Nando de Colo, Parker a réfuté l’idée d’un avenir dans ce registre après sa retraite sportive.

« C’était un moment sympa. Mais je ne me vois pas coach, je pense plutôt être dans le staff dirigeant. J’aimerais bien être GM. »

Cela dit, le meneur étendard de notre Edf n’est pas prêt de raccrocher les sneakers. Il a répété son envie de revivre la folie olympique à Rio en 2016 et donc prendre part à chaque étape du processus, à commencer par l’Euro l’été prochain en Slovénie.

Avec Timmy et Manu, mais jusqu’à quand ?

Après 12 saisons NBA et à 30 piges, Tony Parker se sent très bien physiquement. La saison « surhumaine » de l’année lockout est désormais histoire ancienne, les Spurs et Parker sont parés pour une nouvelle aventure.

Avec ses compagnons de toujours, Tim Duncan et Manu Ginobili sur lesquels le soleil se couche lentement mais sûrement, il repart en campagne. Et comme au Fort Alamo, ils tomberont les armes à la main. Ensuite, il faudra envisager la vie sans eux…

« Ça va être difficile quand Tim Duncan et Manu Ginobili prendront leur retraite. (…) Ce sera bizarre, j’ai fait 12 ans avec eux. J’ai toujours joué en plus avec le même coach. Je sais que leur retraite, c’est quelque chose qui va arriver, je dois m’y préparer, mais j’essaie pour l’instant de ne pas trop y penser. (…) Je veux jouer à San Antonio pour le reste de ma carrière. C’est tellement rare de faire ça aujourd’hui dans le sport professionnel. Comme ke ne sais pas si Pop va continuer après la retraite de Tim et Manu, je ne suis pas fermé à une autre expérience… »