Blake Griffin est-il le prochain Vince Carter ?

D’abord qu’est-ce que c’est qu’un Vince Carter ?

Dans notre entendement actuel, un Vince Carter est un joueur qui débarque en NBA auréolé d’un statut de future superstar et qui remporte bientôt le Slam Dunk Contest et squatte chaque jour les tubes internet avec des actions plus spectaculaires les unes que les autres. Jusque là, Blake Griffin est clairement dans la catégorie.

Mais un Vince Carter, c’est aussi un joueur criblé de critiques dès qu’il fait un faux pas.

Reconnaissant volontairement ne pas avoir joué toute sa carrière à fond (les fans de Toronto lui en tiennent toujours rigueur), Carter est devenu un symbole du joueur diva qui ne veut pas se faire violence. Or, depuis l’anecdote racontée par Jalen Rose, et l’échauffourée qui a mis aux prises Vinsanity et Sam Mitchell, le moins que l’on puisse dire, c’est que Carter n’est pas soft.

Ces camarades au lycée puis ces adversaires quand il était à North Carolina peuvent en attester. Mais Vince lui-même peut par contre exemplifier le joueur adulé du public qui tombe soudain dans l’œil du cyclone. Celui qui est désormais surnommé « 99% homme et 1% exceptionnel » sait que la roue peut tourner très vite. Mais quid de Quake Griffin dans l’histoire ?

Et bien, le lien est tout fait pour Henry Abbott car Blake, après sa saison rookie (en fait sa sophomore) très réussie, connaît actuellement une petite cote de désamour. Classé 10e dans le grand ordonnancement d’ESPN l’an passé, Griffin est tombé à la 14e place. Et certains de dire que c’est encore surcoté !

L’ailier des Clippers a permis à son club d’atteindre une demi-finale de conférence lors des derniers playoffs, mais c’est sa faiblesse en défense et son adresse extérieure (voire ses lancers) douteuse que tous les critiques condamnent avant tout.

Comme Carter avant lui, Griffin est en train de connaître le revers de la médaille d’une surmédiatisation précoce dans sa carrière. Sa saison 2012-13 est d’ores et déjà placée sous le signe de la confirmation. Griffin est attendu au tournant, saura-t-il démontrer de nouveaux progrès et encore repousser ses limites ? Ou sera-t-il le prochain Carter qui déçoit et cristallise toutes les critiques ?