Dans une longue interview accordée au journal L’Equipe, Boris Diaw revient sur le parcours des Bleus aux Jeux olympiques et évoque la saison prochaine avec les Spurs puisqu’il a prolongé pour deux ans aux côtés de Tony Parker, et de Nando de Colo. Il revient aussi sur le cas Noah.
JEUX OLYMPIQUES
« L’écart s’est rétréci avec l’Espagne. (…) Notre génération arrive à maturité, et les Espagnols y sont parvenus deux ans avant nous. (…) En termes de jeu, on est content de ce qu’on a produit. [Face à l’Espagne], on est devant pendant tout le match, et il manque un ou deux shoots ouverts. (…) Sur le quart-de-finale, (…) il manque un capital expérience, une maturité, quelque chose de collectif. Tout le monde doit être à son meilleur niveau, avoir la même concentration, la même conscience de l’évènement. »
JOAKIM NOAH
« Je ne sais pas ce que cela aurait fait [s’il avait été là]. Pendant la première partie du tournoi, on n’a pas parlé de ce manque-là. On a tenu la baraque, on a bien joué avec les moyens du bord. (…) Est-ce que je le comprends, est-ce qu’il n’a pas fait les soins qu’il faut ? Je ne sais pas, je n’y étais pas. La seule chose que j’ai vue, c’est que deux mois plus tard sa blessure n’était pas guérie et que ça n’avait pas beaucoup avancé. C’est dommage. Je pense qu’il avait envie de jouer en équipe de France, sauf qu’il n’a peut-être pas pris les précautions nécessaires, pensant que ça allait guérir. Parfois, c’est aussi le syndrome du joueur professionnel : l’invincibilité. Tu penses que tu es plus fort que tu ne l’es, alors que, parfois, il faut se soigner correctement. »
LA SAISON À VENIR
« Au vu de la saison dernière, ce n’était pas loin [de gagner le titre], et comme l’équipe ne bouge pas, on peut encore envisager une très belle saison. Après, les Lakers ont fait une équipe qui est une montagne. Mais bon, le PSG foot aussi…
C’est possible que l’on attende davantage de moi cette saison. (…) L’an passé, [j’étais arrivé] comme un cheveu sur la soupe à deux mois de la fin, avec des joueurs en place depuis des années, porteurs justement de ces responsabilités en fin de match. (…) Les systèmes ne sont pas faits pour moi, je suis là pour être « un facilitateur » de jeu. Plus que jamais. »