Les joueurs invités dans la Green Room, c’est-à-dire ceux pressentis pour être draftés entre le 1er et le 14ème choix, se présentaient hier face aux journalistes NBA. Chacun à leur table, ils ont répondu au flot des questions. Pas de révélation, mais la découverte de certains caractères.
Michael Kidd-Gilchrist, visiblement pas très intéressé par l’exercice, balance les réponses courtes en mâchouillant nonchalamment un chewing-gum. Anthony Davis et Thomas Robinson se montrent timides alors que Bradley Beal est tranquille.
Harrison Barnes, présent dans la première vague, fait lui très bonne impression. Sobre et classe dans son gilet bleu, l’ailier de North Carolina est posé, clair et retient, face à certaines questions, un sourire teinté d’ironie.
« Ça serait super [de jouer pour une équipe capable d’aller les playoffs]. Kawhi Leonard est un bon exemple pour ça, ayant été drafté au premier tour par les Spurs. Il n’a pas de superbes stats, mais il joue avec de grands joueurs comme Tony Parker, Manu Ginobili ou Tim Duncan. Donc je serais ravi de pouvoir jouer pour une équipe de playoffs, pour apprendre avec de grands joueurs ».
Ça tombe bien, Chicago semble intéressé pour le récupérer. De quoi faire plaisir à Harrison Barnes, qui a grandi en étant fan des Bulls.
« Mon premier souvenir de Michael Jordan, c’est quand il jouait avec les Wizards. Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de parler de ça », plaisante-t-il.
Excité et impatient, il assure ne pas se préoccuper des rumeurs de transfert ou d’un possible échange pendant ou après la draft.
« Je n’ai pas encore acheté de maison, donc je n’ai pas peur de changer de casquette », explique-t-il dans un sourire. « J’aurais juste à changer la destination de mon vol le matin. Ça va être marrant. J’essaie de rester calme et de ne pas me prendre la tête avant la fin de la draft ».
Même état d’esprit du côté d’Austin Rivers. Réputé assez arrogant, le fils de Doc Rivers se montre simplement franc et honnête.
« Mon père m’a laissé prendre ma décision. Je veux juste jouer en NBA. Je pense que les gens se sont forgés une opinion en disant que j’avais de l’argent, que j’étais déjà ceci ou cela. Je n’ai pas d’argent, mon père en a mais je n’ai rien sur mon compte en banque. Mes parents veulent le meilleur pour moi. L’important, à mes yeux, c’est de pouvoir jouer en NBA. J’aime le basket, c’est ce que je fais depuis que j’ai six ans. Mon but était de jouer au plus haut niveau et quand l’opportunité s’est présentée, je ne pouvais pas refuser ».
L’arrière de Duke est également impatient que l’attente se termine.
« Je suis nerveux, excité, impatient. Je n’ai pas beaucoup dormi ces deux derniers jours parce que j’attendais que ce jour arrive et c’est finalement demain. J’attends encore et encore. Je n’en peux plus d’attendre pour savoir où je jouerais l’an prochain. Ensuite, je pourrais me concentrer sur le basket ».
En attendant, il y a encore la soirée de la draft. Et Austin Rivers chambre de façon indirecte son grand copain Michael Kidd-Gilchrist.
« Il a dit qu’il serait le joueur le mieux habillé de la draft. Moi, j’essaie toujours d’être bien habillé. Et j’ai promis à Michael que je serai mieux habillé que lui ».