Passé de Charlotte à San Antonio en cours de saison, Boris Diaw est heureux. C’est ce qu’il a encore expliqué aux journalistes français au cours d’une conférence téléphonique ce mardi.
Au-delà de son bonheur texan, le capitaine des Bleus s’est aussi exprimé sur ceux qu’il retrouvera à ses côtés à Londres.
C’est justement au sujet de la grosse fin de saison de Kevin Séraphin qu’il est d’abord interrogé.
« Ayant vu Kevin, c’est clair que physiquement il est capable de dominer un match. Il est capable de dominer une équipe. Il est capable de dominer une raquette. C’est clair que c’est un monstre. Il a réussi à comprendre ce qu’il fallait faire sur le terrain pour pouvoir dominer son adversaire et pour pouvoir dominer l’équipe adverse. Donc il a fait une très bonne fin de saison. »
Aux côtés de Boris à Londres, il y aura aussi un certain Tony Parker, son actuel coéquipier des Spurs, vieille connaissance et joueur cité dans les discussions du titre de MVP.
« On arrive vraiment à l’âge où la courbe de l’expérience croise celle des qualités athlétiques. C’est vrai que Tony à ce moment de sa carrière arrive au sommet des deux. Ça se voit. Ça se voit sur le terrain. On voit qu’il a gagné en maturité. C’est pour ça qu’il fait une aussi belle saison. »
Alors, TP porte drapeau de la délégation tricolore ?
« Ce serait bien pour le basket français. Ce serait bien pour lui. Et puis ce serait bien à mon avis pour l’équipe olympique française. Parce que c’est devenu un symbole avec ce qu’il a fait sur toutes ces dernières années. »
OKC est sûrement l’équipe la plus aboutie
Avant Londres, il faut penser à la conquête du titre NBA. Première étape: Utah.
« C’est une équipe qu’il faut qu’on arrive à battre à l’intérieur. Ils ont deux très fort joueurs à l’intérieur et d’expérience avec Jefferson et Millsap. Donc il faut qu’on arrive à gagner déjà la bataille du rebond. Et après éviter les contre-attaques. […] Si on arrive à faire ça on devrait gagner les matches. »
La suite, ce sera peut-être Oklahoma City.
« C’est sûrement l’équipe la plus aboutie maintenant. Après il faut faire attention à une équipe des Lakers qui a aussi beaucoup d’expérience donc qui sait comment aller loin dans les playoffs. De toute façon ça va être difficile à l’Ouest quoi qu’il arrive. »
Une question de philosophie
Même si le parcours s’annonce difficile, l’ancien Bobcat laisse logiquement sentir qu’il a trouvé sa place chez les Spurs ou son rôle de facilitateur mais aussi ses qualités défensives sont appréciées.
« Ça fait plaisir. Je suis content de voir que Popovich voit que je peux défendre, apparemment il n’était pas au courant, lance-t-il avec un sourire perceptible même au téléphone en réponse aux déclarations récentes de son coach. Mais je crois que les fois où il m’avait le plus vu c’était avec Phoenix et on n’avait pas la réputation d’être une équipe défensive même si je pense que c’était une fausse réputation. C’est juste qu’on avait un tempo de jeu qui faisait qu’on encaissait beaucoup de points même si on défendait quand même. »
Au final, les deux hommes semblent s’être logiquement trouvés.
« C’est une équipe qui joue très bien au basket et c’est vraiment en adéquation avec ma philosophie. Et c’est aussi pour ça que j’ai choisi San Antonio. Je savais que Poppovich partageait un petit peu la même philosophie de basket que moi. »
Pour l’instant, Boris assure ne pas avoir encore discuté prolongation avec ses dirigeants. Mais on a du mal à croire qu’il serait contre.