Chris Paul à 5 secondes de la fin offre sa 4ème victoire consécutive à Lob City. En l’absence de LaMarcus Aldridge, J.J Hickson (29 pts, 13 rbds) sort le match de sa saison, bien épaulé par Nico Batum.
LA s’en sort (98-97) et peut remercier CP3, impérial dans le money-time.
Si le banc des Lakers reste une énigme, celui des Clippers est censé être une valeur plus sûre. Pourtant il y a des soirs comme vendredi où Vinny Del Negro ne dispose pas du luxe du bis. Avec cinq points d’avance en fin de premier quart (23-18), construits dans la peinture, absence de LMA oblige, (15 pts et 9 rbds pour le duo Griffin-Jordan), le coach angelino lance ses substituts en début de deuxième quart. Résultat ? Portland prend cinq longueurs d’avance. Del Negro rappelle illico ses cadres, CP3 et Blake en tête.
JJ Hickson posterize DeAndre Jordan
Symbole de leadership, après que Randy Foye (12 pts à la pause) a remis les pendules à l’heure, c’est le meneur All Star en pénétration qui au buzzer redonne presque aux Clippers son matelas d’avant équipe B (46-43). Sans Aldridge, JJ Hickson confirme la confiance de Kaleb Canales avec Nico Batum en renfort (20 pts pour le duo). Le tomar de l’ancien Cavalier sur DJ a même rendu jaloux Lob City, bizarrement dominé au rebond (21-15, dont 7 offensifs). Même maladroits (41%), les Blazers font jeu égal avec Paul (8 pts, 7 assists) et ses Marsupilamis.
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Portland a de la rotation
Quand Nico plante 5 pts de rang en milieu de 3ème quart-temps pour effacer le break très ponctuel des Angelinos, Canales sautille comme un gamin sur le bord de touche. Le plus jeune head-coach de la ligue est remonté comme le ressort de Blake, qui monte au cercle quasi sur chaque possession. L’ex-ROY prend le relais de Foye au scoring alors que Babbitt et Crawford remettent les compteurs à égalité. Del Negro laisse ses remplaçants sur le banc. Ce n’est pas la claquette au buzzer de Kenyon Martin qui va faire oublier les carences du banc. Sur les 73 points des locaux après 36 minutes, 7 sont à son actif. Contre 21 aux Blazers, où l’ex-cireur Hickson sort son meilleur match de la saison.
Canales a de la rotation et s’en sert en mettant quatre « subs » en jeu en début de quatrième quart. Cet entourage peu habituel induit chez Wesley Matthews un sens des responsabilités offensives plus pointu. Canales veut que cette équipe soit la sienne, celle de Nico et LMA, donc sans le Français l’arrière assure le boulot. Quand Felton, Hickson et Batman reviennent, Portland est dans le match (80-80). Del Negro remet de suite CP3 sur le parquet, le danger des rongeurs du Beaver State est réel.
CP3 le patron
Lob City rejoint le banc chancelant après un tir primé de Felton, relais inattendu d’un J.J taille XXL. Le King déchu rappelle à toute la NBA que oui, il peut être une force de frappe dans cette ligue. Il enfile trois paniers consécutifs et Portland est à +6 avec 4 minutes à jouer. CP3 lui répond pour installer une nappe de suspense au dessus du Staples. Nico y va de son jump shoot, mais Butler réplique du tac au tac. Héros du soir, Hickson est petit bras aux lancers et manque de donner 4 points aux Blazers à l’entame de la dernière minute (93-95).
Portland peut s’en vouloir
Crawford croit croquer sur un shoot casse-croûte quand Foye sur un filoche à 3-points a remis les Clippers devant. Mais Felton s’arrache et demande le temps mort la jambe en l’air. Canales redonne le cuir à Crawford, cette fois le vétéran fait mouche. Les Blazers passent devant à 13 secondes. Chris Paul est le boss depuis le début du money time, ce n’est personne d’autre qui va prendre ce deriner shoot. Le patron s’amuse en pénétration dans une raquette d’agneaux, Matthews voudra l’imiter sur l’ultime possession. En vain. Il réclamera une faute. Y était-elle ? A vous de juger.
Portland peut ruminer, mais aussi s’en prendre à lui-même.
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