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Michael Jordan, 20 ans déjà : le titre NCAA

En juin prochain, on fêtera les 20 ans du premier titre de Sa Majesté, obtenu aux dépens des Lakers de Magic Johnson (4-1). Pour atteindre cet anniversaire symbolique, Basket USA vous propose un voyage exceptionnel dans la galaxie MJ.

L’homme, le joueur, le businessman… Vous saurez tout du plus grand basketteur de tous les temps en revivant, en textes et en images, son enfance, son adolescence, son ascension et son couronnement.

Troisième partie de l’incroyable saga « Air Jordan ».

Michael fait se pâmer les foules quand il s’envoie en l’air et dessine ces arabesques dont il a le secret.

« A 15 ans, je dunkais sur des paniers de grands, des deux mains, en arrière, à 360° des deux mains et en arrière… J’ai tout travaillé à l’entraînement. »

Au point d’exécuter les figures instinctivement en match. Dean Smith, apôtre d’un basket où l’improvisation se limite au respect scrupuleux des schémas élaborés par ses soins, n’apprécie que modérément ce carnaval de dunks. Surtout quand la machine infernale connaît des ratés. Pourtant, il mise sur « MJ » en prévision du futur.

Michael, lui, est un garçon que le présent obsède. Il veut montrer qu’il mérite cette confiance, chasser le doute qui l’avait étreint lors de son arrivée sur le campus. Il veut démontrer qu’il possède une classe supérieure, gommer les images qui l’ont figé comme un phénomène de foire local. Non, ce n’est pas seulement un monstre athlétique. Son adresse (53.4% sur l’exercice 1981-82) lui vaut de gagner la confiance de ses coéquipiers les plus en vue. Il évite de gâcher les munitions. Et il a le chic pour trouver la faille dans les défenses adverses.

Pour la première fois en 4 ans, les Tar Heels jouent sans leur leader naturel, Al Woods, désormais en NBA, à Atlanta. Mais avec leur freshman de choc, ils vont réaliser l’une de leurs meilleures saisons : 27 victoires pour 2 défaites. Installée dans le camp des favoris, la troupe de Dean Smith a pourtant l’impression que le sol se dérobe sous ses pieds : deux jours avant d’attaquer le tournoi qui fera de lui un héros, Mike est allongé sur un lit d’hôpital. Il doit faire désinfecter un énorme abcès au niveau des amygdales.

« La situation était réévaluée au jour le jour. Si ça s’aggravait, on me les enlevait et la saison était finie pour moi. »

Dean Smith est angoissé. Il redoute plus que tout le déséquilibre que peut engendrer cette absence. Jordan a tourné à 13.5 points et 4.3 rebonds par match. Il a surtout apporté un supplément d’âme au jeu extérieur des Tar Heels. Smith désespère. Quarante-huit heures plus tard, après avoir été libéré par les toubibs, Mike est sur le terrain. Sans doute a-t-il repensé à la devise de son lycée :

« Développe ton talent et ta force pour permettre aux autres d’être fiers de toi ».

Jordan n’a jamais supporté l’idée d’abandonner ses coéquipiers. Il a été absent lors des deux dernières semaines et tient à s’excuser à sa façon. Il plante 18 points à la défense de Georgia. Sur la route du Final Four 1982 de New Orleans, tout le monde subit la loi impitoyable des Tar Heels. En demi-finales, on pense Houston, redoutable confrérie de smasheurs fous emmenée par Clyde Drexler et Akeem Olajuwon, intouchable. Mais North Carolina met les Cougars sous cage (68-63).

En finale, le colosse Pat Ewing ne tremble guère. C’est sûr, le titre est pour les Hoyas de Georgetown qui peuvent faire valoir leurs mensurations et leur puissance. Ils voient le chemin de la consécration s’ouvrir à 57 secondes de la fin quand Sleepy Floyd leur donne une infime avance (62-61). La défense des Hoyas devient enragée. Elle n’autorise rien. Aucun tir possible pour North Carolina. Pas un panier en vue pour les élèves de Dean Smith. Vingt-cinq secondes à végéter et un temps mort pour trouver la faille.

Les 61 612 spectateurs du Louisiana Superdome frissonnent. Une centaine de millions d’Américains trépignent d’impatience devant leur écran de télé. Ces kids sont fantastiques ! L’option retenue par Dean Smith paraît évidente pour tous : c’est James Worthy, ailier star en partance pour la NBA, qui héritera de la patate chaude. Georgetown en est persuadé. Mais Smith est obsédé par l’adresse de Jordan, le poignet souple de ce dunkeur invétéré, le sang-froid ahurissant de cet assassin silencieux tueur d’illusions. Alors le dernier système sera pour Mike. A la fin du temps mort, quand les deux équipes reviennent sur le terrain, James Worthy, bon prince, vient lui souffler dans l’oreille :

« Si tu loupes, je serai là pour prendre le rebond et marquer… »

Jordan n’a pas le temps d’afficher le moindre signe de nervosité.

« J’avais le feeling, je savais que mon tir allait rentrer ».

Le shoot est immortalisé à jamais sur les clichés. Ces ultimes secondes transformeront un lycéen ordinaire en héros de la Nation. 63-62. North Carolina est devant. Quinze secondes à jouer. Sur la possession suivante, le meneur des Hoyas confond James Worthy avec un coéquipier et lui passe la balle… Game over. North Carolina boucle son année avec un record de 32 victoires et 2 défaites, Dean Smith, nanti de son premier titre comme coach, réalise qu’il vient d’enfanter une machine infernale :

« Mike n’est pas le genre de joueur qui prétend être meilleur que les autres. Mais quelque part au fond de lui, il se sent plus fort que les autres. Il doit le prouver sans cesse. Aux autres comme à lui. »

Un titre pour débuter. Ce sera le seul. En 1982-83, les Tar Heels peinent à digérer l’absence de James Worthy, drafté par les Lakers. Ils remportent leur Conférence mais se font piéger par Georgia dans la « March Madness » (82-77 dans l’Elite Eight), aux portes du Final Four d’Albuquerque. Mike flotte désormais dans les airs. Il rivalise avec les 2,24 m de Ralph Sampson, la tour de contrôle de Virginia, pour le titre de meilleur joueur universitaire.

Sa troisième saison, malgré une nouvelle élimination au troisième tour du tournoi final (68-72 face aux Hoosiers de Bobby Knight), fait l’unanimité. Il est désigné meilleur basketteur de NCAA. Son jeu complet et sa classe folle le projettent déjà dans un monde en trois dimensions : la NBA. Seul ombre au tableau : en décidant de partir au bout de sa troisième année, Mike fait l’impasse sur son diplôme. Il reçoit l’agrément de Dean Smith, celui de son père… mais pas celui de sa mère. Troublé, il consulte alors ceux qu’il respecte. Sa famille, ses potes, ses coéquipiers. Le 5 mai 1984, il annonce finalement :

« Je viens sans doute de passer les plus belles années de ma vie mais il est temps d’aller voir ailleurs ».

101 matches, 17.7 points de moyenne à 54% de réussite. Le planeur des Tar Heels peut tirer la langue en décollant pour un très long vol. Plus tard, Michael racontera :

« Après ma sortie d’hôpital en 1982, je me suis pointé à l’entraînement. J’avais envie de jouer mais je n’étais pas capable de mettre un seul panier. Je n’ai jamais autant touché le cercle ni enquillé plus d’airballs dans ma vie… L’un des assistants coaches m’a demandé de rentrer à la maison et de me reposer. J’ai accepté à une condition : qu’on m’autorise à faire une séance de tirs. Les jours suivants, je me suis soumis au même rythme : 82 tirs. Pas un de plus, pas un de moins. J’avais passé deux semaines sans jouer, ça m’a permis de retrouver mon adresse. Comme je me sentais bien, la majorité de mes coéquipiers se sont mis à m’imiter. Ça m’a fait marrer. »

Dans les années 90, le campus de North Carolina deviendra en quelque sorte un lieu de pèlerinage. C’est le berceau de la Jordanmania. Si vous voulez comprendre ce que Michael représente dans l’histoire des Tar Heels, vous devez vous rendre dans le cossu gymnase qui porte le nom du coach, le Dean Smith Center.

Sur les multiples photos qui représentent chaque saison de North Carolina, le visage et la silhouette de Mike ne se détachent pas particulièrement. Mais quand vous entrez dans l’énorme salle ultra-moderne, le n°23 accroché au plafond attire immédiatement votre regard. Dans la boutique de la fac, « MJ » occupe un rayon à lui tout seul. Le jeune homme ayant permis à Smith de remporter le titre NCAA au bout de sa septième participation au Final Four et de sa quatrième Finale ne pouvait pas échapper à son glorieux destin.

« 1982 est la seule année où j’aurais regretté de ne rien gagner », expliquait Dean Smith. « Parce que dès les premiers matches de Michael, j’ai compris que nous avions la meilleure équipe. »

Smith, l’unique coach à avoir imposé à Jordan de ne pas dépasser une moyenne saisonnière de 20 points… Les choses allaient bien changer par la suite. Sur tous les plans. Au lycée, Michael était fan des baskets Adidas. A North Carolina, il devint un adepte des Converse, la chaussure des stars de l’époque. C’est avec cette marque qu’il fit toute sa carrière en NCAA.

A suivre…

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