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NCAA : plongée dans le scandale UCLA

Voilà qui ne va pas arranger les affaires de UCLA et Ben Howland déjà bien mal embarqués cette saison (16v-13d).

Sports Illustrated publie cette semaine une enquête fracassante sur les dessous de la célèbre fac’ californienne. L’auteur a interrogé pas moins de de 12 anciens joueurs et membres du staff, pour connaître les raisons de la chute des Bruins ces dernières années.

Tout y est : bagarres entre joueurs, drogues, alcool, favoritisme et au travers des lignes de l’auteur, on devine un Ben Howland à la personnalité et au management très trouble.

2008, l’année charnière

Les déboires de UCLA sont assez récents. En 2008, emmenés par Kevin Love, les joueurs de Ben Howland atteignent leur 3e Final Four consécutif, chose assez rare pour être soulignée. Tous les indicateurs sont au verts donc, et même si les Bruins viennent de perdre Love, Westbrook, Mbah A Moute pour la NBA et Chance Stanback au profit de UNLV (transfert), l’attrait de Los Angeles a fonctionné à plein puisque Ben Howland a réuni la meilleure classe de recrutement de l’histoire à l’époque avec 5 joueurs : Jrue Holiday, Jerime Anderson, Malcolm Lee, Drew Gordon et J’Mison Morgan. Les 5 étaient classés dans le Top 50 des lycéens. Même le Fab Five de Michigan en 1991 était un ton en-dessous.

Mais la hype va faire beaucoup de mal à ces joueurs. Dès le début, tous se comportent comme les cadors du campus, et deux clans se forment : d’un côté Lee et Holiday qui restent professionnels, d’un autre Morgan, Anderson et Gordon qui font beaucoup la fête, boivent, fument de la marijuana, et ce même avant les entraînements selon d’anciens joueurs. Résultats les scrimmages sont sans intérêt, sans aucun effort des freshmen qui ne supportent pas la critique, comme Drew Gordon (maintenant à New Mexico).

Cela ne va faire qu’empirer lorsque le 31 Décembre 2008, Howland demande à ses joueurs de ne pas sortir faire la fête, un entraînement matinal étant prévu le lendemain et un départ pour Oregon dans la foulée. Seulement il ressort que 3 membres de l’équipe ne l’ont pas écouté ce soir là et sont allés à une rave party à Los Angeles où tous les 3 ont pris de l’ectasy. Les 3 joyeux lurons s’étant vantés de leurs exploits à leur coéquipiers, l’affaire est parvenu aux oreilles du staff qui leur a fait subir un test de dépistage. Aucun des joueurs concernés n’entendra plus jamais parler de cet incident, ni des résultats du test….

La saison des Bruins s’arrêtera cette année là au 2e tour du tournoi NCAA par une défaite de 20 points face à Villanova.

La chasse aux sorcières

Moins d’un mois plus tard, Ben Howland convoque l’un des étudiants chargés des équipements, connu pour faire la fête avec les joueurs. Il lui demande de lui dire les abus commis et de lui donner les noms des joueurs fautifs sous peine de le licencier. L’étudiant de 2ème année fini par obtempérer mais est quand même viré.

La saison 2009 voit l’arrivée entre autres de Mike Moser et Reeves Nelson. Intérieur de 2m04, il est le prototype du joueur que Howland affectionne. Cependant dès les premiers entraînements, Nelson va apparaître comme un perturbateur, se battant à plusieurs reprises avec Drew Gordon et Mike Moser. Nelson a aussi rejoint le groupe des fêtards qui a encore amplifié ses activités nocturnes, dégradant encore plus la qualité des entraînements.

Mais il y a plus grave. Non content de se battre ou de sortir, l’intérieur va se montrer idiot et méchant à l’égard de ses coéquipiers. Un jour, Nelson et James Keefe sont à la lutte pour un rebond. Keefe sort tout juste d’une opération à l’épaule, mais Nelson tire violemment vers le bas sur son épaule, blessant à nouveau Keefe qui manquera plusieurs semaines de compétition.

Une autre fois, Nelson projette au sol par derrière Alex Schrempf sur une contre-attaque, ce dernier sera absent plusieurs mois. Plus tard dans la saison, Reeves Nelson s’en va au dunk, mais Tyler Trapani (l’arrière petit fils de John Wooden) est bien placé, et provoque une charge. Pour se venger, Nelson lui marche dessus en redescendant. Dans un registre différent, un jour au retour d’une soirée, il urine sur tous les vêtements et le lit de Tyler Honeycutt, son colocataire…

Ajoutez à cela les réponses insolentes aux assistants, son refus de prendre les appels téléphoniques de son coach, des faits confirmés par le joueur lui même…

Interrogé par un membre de l’équipe sur sa décision de le faire jouer, Ben Howland répond :

« Il est productif en match. »

Ben Howland, un coach irascible mais laxiste

Tout cela contraste avec l’image rigoriste et disciplinariste de Ben Howland, un homme apparemment très controversé au sein de UCLA.

L’ancien coach de Pittsburgh a très peu de contact avec ses joueurs. En fait, il se comporte un peu à la manière d’un coach NBA : il arrive juste à l’heure à l’entrainement, délègue beaucoup à ses assistants (avec qui il a apparemment un comportement méprisant), et part avant même que les joueurs soient rentrés aux vestiaires.

C’est le même qui se met en colère si la température de la salle vidéo n’est pas à 24°. C’est aussi le même, agacé par les tirs forcés de Russell Westbrook, va dire aux arbitres que son joueur joue avec des chaussettes NBA, interdites en NCAA.

Comment cet homme peut-il tolérer que ses joueurs se battent, boivent, et se droguent ?

Autre indice sur sa personnalité aux deux visages, cette anecdote qui date de décembre 2010. Drew Gordon, l’un des fêtards quitte UCLA plus ou moins de son propre gré, après un nouveau début de saison décevant. Cependant de nombreuses sources affirment que ce n’est pas tant le manque de sérieux de Gordon qui l’a amené à quitter l’équipe, mais plutôt le fait qu’il était le seul joueur à remettre en cause publiquement les choix tactiques de Howland.

Finalement, Reeves Nelson a été viré de l’équipe en décembre, pas pour avoir tabassé un de ses coéquipiers, mais pour une suite d’incidents mineurs. Ben Howland continue de gérer l’équipe de façon laxiste, Joshua Smith, l’imposant pivot est arrivé complétement hors de forme au début de la saison, il n’a pas été sanctionné.

Le coach n’est certes pas responsable pour tous les maux de son équipe, mais son manque flagrant de leadership et de discipline en sont une des causes majeures.

Et comme ont déclaré des anciens joueurs interrogés : « Pensez-vous que tout ceci serait arrivé à Duke avec Coach K ? »

On vous laisse répondre…

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Par Thomas
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